Publié dans Politique

Tendances bancaires 2023 - Contraction des crédits au deuxième trimestre

Publié le mercredi, 11 octobre 2023

Durant le deuxième trimestre de 2023, on a assisté à une contraction inhabituelle des crédits bancaires enregistrée pour la première fois depuis 2018. Les banques ont fait face à un ralentissement (-1,1%) par rapport au premier trimestre, malgré les attentes d'une reprise habituelle à ce stade de l'année. Le flux net des crédits réels était négatif de -117,8 milliards d’ariary, et les encours de crédit s'élevaient à 10 702,4 milliards d’ariary à fin juin 2023. Environ 30,8% des banques ont réduit le volume de crédits octroyés, tandis que 52,2% ont augmenté leurs investissements, et 71,9% ont augmenté leur personnel. Malgré la contraction des crédits, 97,7% des banques estiment que leurs bénéfices augmenteront, un niveau record depuis 2018.

En outre, 60,6% des banques ont augmenté les taux moyens débiteurs, tandis que 45,1% les ont maintenus. Selon l’enquête auprès du secteur bancaire -deuxième trimestre 2023 : « L'incertitude liée au contexte socio-politique est citée comme le principal obstacle au développement des activités bancaires, en prévision des échéances électorales. Les incertitudes économiques et l'inflation sont également des facteurs limitant l'activité des banques. Auparavant, l'insuffisance de garantie était un facteur majeur, mais elle a reculé à la huitième position. »

Perspectives pour le troisième trimestre 

Au troisième trimestre de 2023, la majorité des banques prévoient d'augmenter leurs activités de crédit et d'investir davantage. Cela suggère une confiance accrue dans le climat économique malgré les défis passés. Les coûts d'exploitation devraient également augmenter, en partie en réponse à l'anticipation d'une hausse des prix. Notamment, près de 70% des banques envisagent d'augmenter les rémunérations de leur personnel, ce qui pourrait refléter une tendance à la hausse des coûts de main-d'œuvre. Une autre tendance positive réside dans les prévisions de bénéfices, la grande majorité des banques anticipant une augmentation de leurs profits pour le troisième trimestre. Cette perspective positive est encourageante et reflète la confiance des institutions financières dans leur capacité à générer des revenus. Le secteur du commerce continue de recevoir une priorité élevée, suivi des entreprises de distribution pétrolière et du secteur des transports. Cela suggère que les banques considèrent ces domaines comme offrant un potentiel de croissance significatif et des opportunités d'investissement. Cependant, il est important de noter que les banques restent prudentes en raison de l'incertitude persistante du contexte socio-politique et économique. Les défis liés aux échéances électorales, à l'inflation et l'incertitude économique continuent d'influencer leurs décisions et stratégies. Malgré l'optimisme quant aux performances à venir, cette prudence reflète la réalité de l'environnement économique actuel.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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