Publié dans Politique

Collectif des candidats - Une vengeance déguisée en « révolution »

Publié le lundi, 23 octobre 2023

Cela fera bientôt trois semaines que les membres du collectif des candidats sillonnent les rues de la Capitale. Une manifestation qui se veut être une « révolution » mais qui revêt pourtant un caractère vindicatif à plus d’un titre. Rien qu’à voir les principales figures du collectif, tout s’explique. D’abord, en tête de liste figure Marc Ravalomanana, l’éternel adversaire politique d’Andry Rajoelina. Depuis son renversement du pouvoir en 2009, l’ancien Président attend d’avoir sa revanche mais peine à arriver à ses fins. La difficulté de son parti « Tiako i Madagasikara » à vaincre le parti Orange à chaque rendez – vous  électoral, que ce soit la présidentielles ou les communales. Pour cette course à la magistrature suprême, l’échec semble encore pointer le bout de son nez pour le TIM qui voit une échappatoire en cette manifestation du collectif des candidats.

En second lieu, il y a l’ancien Président Hery Rajaonarimampianina qui a été élu à la tête du pays grâce au soutien d’Andry Rajoelina. Après sa victoire, il décide pourtant de tourner complètement le dos à ce dernier. Echappant à une première destitution en 2015, il est mis sur la touche en 2018 laissant la place à un Gouvernement d’union nationale, suite au mouvement des 73 députés dont une grande majorité issue du MAPAR (Miaraka amin’i Prezida Andry Rajoelina). Pendant la Présidentielle de 2018, Rajaonarimampianina n’arrive même pas à rafler 10% des voix et assiste à l’élection d’Andry Rajoelina.

Des revirements surprenants

La position de l’ancien ministre Hajo Andrianainarivelo a surpris plus d’un. Beaucoup était au parfum de son ambition présidentielle et cela est normal étant donné son statut de chef de parti. En revanche, son alliance avec Marc Ravalomanana, entre autres, pour lancer des attaques groupées contre Andry Rajoelina intrigue. Quant à Brunelle Razafitsiandraofa, député élu sous les couleurs du MAPAR, il a déjà montré son mécontentement vis-à-vis du régime Rajoelina à plusieurs reprises. Ses déceptions, pour diverses raisons, étaient telles qu’il a décidé de tourner définitivement le dos à sa famille politique en se portant candidat à la Présidentielle.

Vient ensuite, Roland Ratsiraka qui a occupé les postes de ministre et membre de la Chambre haute durant la période transitoire. Le numéro un du « Malagasy Tonga Saina » a encore voulu se faire une place en politique en prenant part à la Présidentielle de 2018 mais n’a obtenu que 0,43% des voix. Il se rallie alors au candidat Andry Rajoelina et espère, par la suite, se faire récompenser par un poste mais ce ne fut pas le cas. Il devient alors l’un des principaux détracteurs du régime durant toute la durée du quinquennat de son ex – allié. Sa frustration l’a ainsi conduit à rejoindre le camp opposé au leader des « Orange ». Force est, ainsi, de se demander si l’esprit de revanche doit primer sur l’intérêt supérieur de la Nation qui a, plus que jamais, besoin de paix et de stabilité pour assurer le démarrage économique du pays.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Choix tactique et stratégique
    On est en guerre ! L’option à considérer s’avère délicate. La décision est cruciale. Il exige d’un chef de guerre un réflexe alliant le tact et la maîtrise de la stratégie. La mise en place à l’Assemblée nationale d’une configuration vouée à la cause du régime Orange actée, il va falloir accéder à l’étape suivante à savoir la nomination du Premier ministre, chef du Gouvernement. Une phase délicate et cruciale à laquelle le Chef de l’Etat ne prend pas à la légère. Si le Président de la République est l’homme numéro un de la Nation et de l’Etat, le Premier ministre l’homme-clé du bon fonctionnement de l’administration, de l’Etat.

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