« Il n’est pas possible en temps d’élections, surtout à ce stade précis, que la population malagasy tombe dans la dérive. Nous avons assez d’exemples sur le continent où à travers les élections, on se déchire et cela devient difficile », souligne dans une interview, le Camerounais Cyrille Nguyegang, président de l’union des juges de la CEMAC, chef de ladite délégation. Arrivée à Madagascar, cette mission a pu s’entretenir déjà avec la CENI, deux candidats à l’élection présidentielle ainsi que la société civile. Des rencontres qui auront permis à cette mission de faire passer son message.
« Nous ne pouvons pas dire que nous ne voyons pas la situation actuelle. Mais nous interpellons ces présidents de partis politiques à se ressaisir. En principe, il n’est pas question de profiter de cette période pour déchirer le pays. Il est question d’être conscients. Qu’on se ressaisisse et que tout ce passe par la négociation. La rue n’arrange aucune direction », martèle l’observateur camerounais. Et lui d’appeler par ailleurs la population à rester vigilante et à sortir massivement pour voter, parce que la démocratie « c’est dans les urnes et pas dans les rues ».
« Nous avons appelé tout le monde à tout ce qui est consensus. Parce que les choses ont démarré bien et nous souhaitons que cela se termine bien », affirme en outre le président des juges de la CEMAC. Rôdé à la question électorale sur le continent africain, le chef de délégation affirme ne pas avoir d’inquiétude par rapport au scrutin de cette semaine « si les lois de la République sont respectées, les Forces de l’ordre font leur travail, et le reste ceux qui veulent voter vont voter dans la dignité et la tranquillité ».
La Rédaction