Arrêtés pendant l'émeute orchestrée par le collectif des dix candidats anti-élection, les 11 manifestants ou émeutiers pro C10, ont été déferrés au Parquet d'Anosy, hier.
Au terme de leurs auditions par le procureur en début de soirée hier, la décision fut tranchée : 5 manifestants ont été placés sous mandat de dépôt à Antanimora pour manifestation non autorisée et troubles à l'ordre public tandis que 5 autres le sont sous contrôle judiciaire. Enfin, le dernier de la bande, un étudiant a obtenu une liberté provisoire.
Par ailleurs, les trois membres des Forces de l'ordre blessés lors de ces escarmouches avec les émeutiers demeurent encore sous soins, selon une source auprès de la Gendarmerie.
Durant les émeutes de samedi dernier, des manifestants ont utilisé des armes, rustiques certes, comme ces fléchettes à billes, mais qui sont en fin de compte létales si jamais elles atteignent la victime dans des points vitaux.
Samedi dernier, on a assisté à des batailles rangées ayant opposé les deux camps à Antaninandro, Tsiazotafo, Andravoahangy, Ankadifotsy et surtout à Behoririka, ces points clés susceptibles de déboucher à Analakely, donc sur la place du 13 mai comme les manifestants l'ont tant souhaité. Autre élément qui fait la différence des précédentes émeutes, celle de samedi dernier a été surtout marquée par des barricades. Les contestataires ne se sont pas gênés d’utiliser un poteau de la JIRAMA, ou encore un bac à ordures, quitte à s'amuser avec des ordures pour barrer la voie.
Tout cela montre que le collectif des candidats, a encore essayé de faire forcing pour prendre et rallier la place du 13 mai, à Analakely, samedi dernier. Mais les éléments de la Police anti-émeute de l'EMMONAT ont verrouillé complètement tous les accès conduisant sur ladite place, soit dans un rayon de plus d'un kilomètre tout autour de celle-ci.
Déjà la semaine dernière, 5 autres manifestants ont été aussi incarcérés provisoirement, toujours pour les mêmes motifs de troubles à l'ordre public. Les accusés ont été jugés jeudi dernier. Et leur sort sera fixé le 17 novembre prochain.
En attendant, la Préfecture d'Antananarivo persiste et signe : la place du 13 mai à Anlakely est strictement interdite.aux manifestations du collectif, par souci de préserver l'ordre dans la ville. Et que toute volonté de continuer à se montrer récalcitrants à cette mesure, équivaut à une infraction pénale.
Affaire à suivre.
Franck R.