Publié dans Politique

Débat des trois candidats à la présidentielle - L'expérience et le réalisme de Rajoelina font la différence

Publié le lundi, 13 novembre 2023


Le débat des candidats au premier tour de l'élection présidentielle s'est tenu hier en fin de la soirée. Un rendez-vous télévisé à gros enjeux, à quatre jours du scrutin. Le candidat numéro 3, Andry Rajoelina, le candidat numéro 11, Sendrison Daniela Raderanirina et le candidat numéro 13 Siteny Randrianasoloniaiko ont été présents à la tribune du CCI Ivato où se tenait ce face-à-face entre les trois prétendants à Iavoloha. Prévu débuter à 19h, le débat a accusé un retard de cinquante minutes. Et ce, pour permettre au plus grand nombre de téléspectateurs et d'auditeurs de voir et d'entendre le déroulement du débat retransmis sur les stations de télévision et de radio publiques, ainsi que sur les réseaux sociaux officiels de la CENI notamment. Une coupure d'électricité a en effet été remarquée depuis hier, en milieu de l'après-midi, notamment dans la Capitale. Par ailleurs, une dizaine de collaborateurs par candidat ont été autorisés à assister à ce débat. Les trois candidats ont eu 45 minutes de chaque pour répondre aux questions des journalistes Christian Rakotoarisoa et Lova Rabary autour de trois grands thèmes, la politique, l'économie et le social.
Force a été de constater que le candidat Andry Rajoelina s'est démarqué par son réalisme et son expérience durant ce débat. Pour le candidat numéro 3, en particulier, l'enjeu était important. Même si les meetings l'ont conforté ces derniers jours, le Président sortant devait à la fois défendre un bilan quinquennal marqué par les crises  et proposer une vision pour le pays qui ne soit pas que le changement dans la continuité. Le candidat a fait preuve de sang-froid pour répondre aux attaques à son encontre. Il n'est pas tombé dans les pièges tendus par ses contradicteurs et a montré une maîtrise de ses sujets, notamment sur la question du pipeline dans le sud ou encore la question des manifestations dans les rues actuelles des candidats de l'Opposition. Pareil sur la question de l'affaire Romy Andrianarisoa, son ex-directrice de cabinet, à laquelle il précise ne pas être responsable des agissements de cette dernière. Andry Rajoelina s'est par ailleurs efforcé durant son intervention d'illustrer ses propos par des chiffres précis. Le candidat a détaillé, parfois sans doute trop, ses propositions sur les thèmes proposés, la politique, l'insécurité, la justice, l'entrepreneuriat, l'énergie, l'éducation, la santé. Le Président sortant a montré une stature présidentielle certaine.
A contrario, le candidat Siteny Randrianasoloniaiko a montré, à plusieurs reprises, quelques limites. Lui qui a passé le plus clair du temps qui lui a été imparti pour lancer des piques à Rajoelina et à son administration qu'à développer son projet de société. Le judoka a même fait une sortie de route lorsqu'il parle d'une affaire personnelle concernant une ancienne ministre du candidat Rajoelina en réponse à une question sur l'insécurité. Des prises de parole qui ont été souvent voire systématiquement truffées d'approximation, comme lorsqu'il touche mot du nombre de Fokontany dans le pays où des écoles ont été créées durant un régime précédent. Le flou autour de la situation de Siteny Randrianasoloniaiko qui dit être partant pour l'élection présidentielle mais fait savoir également être partant pour un dialogue avant la tenue de ce scrutin, a retenu aussi l'attention des observateurs…
La Rédaction


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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