Publié dans Politique

Après les marches chou-fleur et la résolution cafétéria - La fameuse « clé de répartition » au prochain menu

Publié le mardi, 14 novembre 2023

Pour rappel, une clé de répartition est une disposition, dans le cadre d’un accord politique, où il est question de répartir des sièges à des protagonistes d’un conflit. En clair, c’est une manière élégante de désigner ce qui n’est ni plus ni moins qu’un partage de gâteau. Car personne n’est dupe. En torpillant le processus électoral, le collectif des 10 candidats anti-élection a comme ultime objectif l’accession au pouvoir sans passer par les urnes. Bien que, pour ménager ceux qui y sont allergiques, le terme ait été soigneusement banni des revendications du collectif, celui-ci fantasme en réalité sur une transition où la fameuse clé de répartition sera au centre des discussions. Doit-on rappeler en effet que, outre l’éviction du candidat n°3, la dissolution du Gouvernement, le remplacement de la HCC par une Cour électorale spéciale ainsi que la recomposition de la CENI sont les principales revendications du collectif. Autant de postes « vacants » qui, avec les sièges du Parlement (Assemblée nationale et Sénat) que la « feuille de route » de la transition ne manquera pas de dissoudre au profit d’organes délibérants aux membres nommés, représentent de véritables aubaines pour les personnalités ou partis politiques dont les chances d’accéder à des fonctions électives tendent, à l’instant présent, vers le zéro absolu. Et bien entendu, il va sans dire que les bénéficiaires d’une telle situation d’instabilité ne manqueront pas de mettre tout en œuvre pour que celle-ci perdure. La question qui se pose est de savoir si le pays sortira indemne d’un tel saut dans le vide. Il faut s’attendre en effet à la réaction des partenaires techniques et financiers face à ce qui n’est autre qu’une escapade extraconstitutionnelle. A peine sorti de la crise sanitaire et en pleine incertitude face aux guerres en Ukraine et dans la bande de Gaza, Madagascar pourrait-il faire face aux suspensions des financements extérieurs et autres aides au développement qui seront inévitablement décrétées en cascade en attendant le « retour à l’ordre constitutionnel » ? La Rédaction

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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