Publié dans Politique

Après les marches chou-fleur et la résolution cafétéria - La fameuse « clé de répartition » au prochain menu

Publié le mardi, 14 novembre 2023

Pour rappel, une clé de répartition est une disposition, dans le cadre d’un accord politique, où il est question de répartir des sièges à des protagonistes d’un conflit. En clair, c’est une manière élégante de désigner ce qui n’est ni plus ni moins qu’un partage de gâteau. Car personne n’est dupe. En torpillant le processus électoral, le collectif des 10 candidats anti-élection a comme ultime objectif l’accession au pouvoir sans passer par les urnes. Bien que, pour ménager ceux qui y sont allergiques, le terme ait été soigneusement banni des revendications du collectif, celui-ci fantasme en réalité sur une transition où la fameuse clé de répartition sera au centre des discussions. Doit-on rappeler en effet que, outre l’éviction du candidat n°3, la dissolution du Gouvernement, le remplacement de la HCC par une Cour électorale spéciale ainsi que la recomposition de la CENI sont les principales revendications du collectif. Autant de postes « vacants » qui, avec les sièges du Parlement (Assemblée nationale et Sénat) que la « feuille de route » de la transition ne manquera pas de dissoudre au profit d’organes délibérants aux membres nommés, représentent de véritables aubaines pour les personnalités ou partis politiques dont les chances d’accéder à des fonctions électives tendent, à l’instant présent, vers le zéro absolu. Et bien entendu, il va sans dire que les bénéficiaires d’une telle situation d’instabilité ne manqueront pas de mettre tout en œuvre pour que celle-ci perdure. La question qui se pose est de savoir si le pays sortira indemne d’un tel saut dans le vide. Il faut s’attendre en effet à la réaction des partenaires techniques et financiers face à ce qui n’est autre qu’une escapade extraconstitutionnelle. A peine sorti de la crise sanitaire et en pleine incertitude face aux guerres en Ukraine et dans la bande de Gaza, Madagascar pourrait-il faire face aux suspensions des financements extérieurs et autres aides au développement qui seront inévitablement décrétées en cascade en attendant le « retour à l’ordre constitutionnel » ? La Rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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