Publié dans Politique

Raymond Ranjeva - Un « has been » frustré et aigri

Publié le dimanche, 19 novembre 2023
Raymond Ranjeva - Un « has been » frustré et aigri Crédit photo madagate

D’aucuns ont remarqué qu’un lobbying est mené ces derniers temps, notamment dans la presse et sur les réseaux sociaux, en faveur de Raymond Ranjeva. Ce dernier, rappelons-le, a pris position aux côtés de la présidente de l’Assemblée nationale, Razanamahasoa Christine, pour s’opposer ouvertement au pouvoir en place sous le couvert d’un soi-disant « plateforme de médiation ». Dans ses propos,  l’homme ne cache point son intention d’écarter toutes les actuelles Institutions  de la République  - de la Présidence par intérim au Sénat, en passant par la Haute Cour constitutionnelle (HCC) et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) -  qu’il juge purement et simplement d’illégales. Bien entendu, à l’exception, il l’a dit, de celle présidée par son alliée Razanamahasoa Christine. Pour dire les choses telles qu’elles sont, Raymond Ranjeva rêve de mettre en place un régime de transition dans lequel, cela va de soi, il ambitionne de siéger.  Mais qu’est-ce qui peut bien pousser ce professeur de Droit de haut vol et ancien juge international à vouloir  accéder au pouvoir par voie extraconstitutionnelle ? Une ébauche de réponse pourrait être apportée au vu de son parcours professionnel.
On aura remarqué en effet que, contrairement à ses pairs professeurs d’université à la faculté de droit d’Antananarivo, jusqu’ici, Raymond Ranjeva est le seul  qui n’ait pas été à la tête d’une Institution de la République de Madagascar. Ainsi, le professeur Honoré Rakotomanana a déjà été président de la HCC (1982 à 1991) puis élu par deux fois président du Sénat (2001 à 2002 puis de 2016 à 2017). Pour sa part, le professeur de Liberté publique, Norbert Lala Ratsirahonana, fut nommé Premier ministre le 28 mai 1996 et devint Chef de l’Etat intérimaire de la République le 5 septembre 1996, lorsque le Président en exercice, Zafy Albert, a été empêché. Mais même  le « jeune » professeur de Sciences administratives, Jean Eric Rakotoarisoa, a déjà occupé le poste de président de la HCC du 12 mars 2014 au 12 mars.2021. Pour sa part, Raymond Ranjeva, jusqu’ici, n’a jamais siégé dans les hautes sphères de la République. C’est là, sans doute, la source de sa frustration.
A 81 ans (il est né le 31 août 1942) l’homme est un has been dans le paysage politique et, vu son opposition affichée au régime Rajoelina, a désormais très peu de chances d’accéder à un poste haut placé, électif ou non, pour les 5 prochaines années,. D’où sa stratégie de « chevaucher » à tout prix le mouvement Christine Razanamahasoa.
La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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