Publié dans Politique

Incitation à la rébellion militaire - Le président du SECES et celui du Randrana Sendikaly convoqués à la Gendarmerie

Publié le mercredi, 22 novembre 2023


Le président de la section tananarivienne du Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs enseignants (SECES), le Professeur Sammy Grégoire Ravelonirina et le président de l’Alliance Randrana Sendikaly,  Barison Rakotomanga, ont été entendus à la section de recherche criminelle de Fiadanana, hier dans l’après-midi. A l’issue de leur audition, ils auraient été placés en garde à vue, selon les informations recueillies. Les convocations de ces deux personnalités sont liées à une suspicion d'atteinte à la sécurité de l'Etat, selon des copies de leurs convocations parvenues à la presse. Elles font vraisemblablement suite à une lettre publiée sur les réseaux sociaux et signée par les deux leaders syndicaux, datée du 10 novembre. Cette lettre, adressée au commandant de l'Etat-major des armées malgaches, a suscité des inquiétudes en raison de son contenu. La présidente de l'Assemblée nationale, figure de l'Opposition, figure parmi les destinataires de la lettre, soulignant ainsi l'ampleur et la portée politique de cette affaire. Les dirigeants du SECES et du Randrana Sendikaly y lancent en effet un appel explicite à la rébellion militaire.
Acte grave
Dans la missive, ils déclarent qu'il n'y a plus de Gouvernement à Madagascar et appellent les patriotes au sein de l'Armée à prendre leur responsabilité pour le redressement du pays.  Encourager ou appeler ouvertement les Forces armées à se rebeller contre le pouvoir en place est un acte grave qui va au-delà de l'exercice du droit de critique et peut avoir des conséquences sérieuses sur la stabilité d'un Etat. Cette forme d'incitation vise à perturber l'ordre établi par la voie de la force militaire. Les personnes impliquées dans de telles activités peuvent faire face à des sanctions légales sévères, y compris des peines de prison ou, dans certains cas, des sanctions plus graves. L'article 92 du Code pénal malgache stipule que ceux qui lèvent des troupes armées sans autorisation du pouvoir légitime peuvent être punis de mort. L'incitation à la rébellion militaire peut être perçue comme une menace sérieuse pour la sécurité nationale. Malgré leur statut de syndicalistes, les présidents du SECES et du Randrana Sendikaly ne peuvent échapper aux conséquences de leur acte. Appeler ou inciter les militaires à l'insurrection dépasse le cadre des luttes syndicales. 

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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