Il n’existe aucune intention de la gendarmerie de procéder aux arrestations de la présidente de l’Assemblée nationale Christine Razanamahasoa et du Professeur Raymond Ranjeva. Le démenti vient de la journaliste et chroniqueuse politique Lalatiana Rakotondrazafy. « C’est totalement faux… Il faut arrêter de semer les germes de troubles », affirme clairement l’ancienne ministre de la Communication et de la Culture, durant l’émission Tambatra diffusée hier sur plusieurs stations de télé et de radio de la place. Même si elle n’est plus au sein du Gouvernement, la voix de la journaliste, qui a assurément encore ses entrées au sein de la haute sphère dirigeante du pays, reste une voix qui compte.
En effet, deux têtes pensantes d’une « plateforme de dialogue et de médiation », s’opposant ouvertement au pouvoir en place et dont l’objectif est d’écarter toutes les actuelles institutions de la République, de la Présidence par intérim au Sénat en passant par la Haute Cour constitutionnelle et la Commission électorale nationale indépendante, seraient sous la menace d’une arrestation, selon une information véhiculée par l’Opposition, notamment sa branche particulièrement bruyante installée sous d’autres cieux. La question que se poseront sans aucun doute les observateurs avisés de la vie politique et publique malgache est de savoir quelle mouche a bien pu piquer soudainement les auteurs de cette désinformation pure et simple.
Outre Lalatiana Rakotondrazafy, la Gendarmerie nationale a également démenti publiquement cette information sortie de nulle part. L’information autour de menaces d’arrestation des deux leaders de l’Opposition intervient en tout cas au lendemain de la fusillade qui s’est déroulée avant-hier à Andohan’i Mandroseza, qui a coûté la vie à cinq présumés bandits dont l’un est un ancien haut fonctionnaire réputé proche de la présidente de l’Assemblée nationale justement. Notons d’ailleurs que l’Opposition au pouvoir en place, particulièrement prompte à spéculer et à tirer sur l’Exécutif, évite soigneusement voire « bizarrement » de parler de cette affaire qui fait pourtant l’actualité ces dernières 24 heures.
La Rédaction