Publié dans Politique

Fusillade à Andohan’i Mandroseza - Les révélations du commandant de groupement de la Gendarmerie d’Analamanga

Publié le vendredi, 24 novembre 2023



Quelques jours après la fusillade survenue à Amparihy kely à Andohan’i Mandroseza où 5 bandits furent éliminés dont un ex-directeur de l'INSTAT, le commandant du groupement de la Gendarmerie Analamanga, le colonel Tojo Raoilijon, s'est finalement exprimé sur l'affaire à Ankadilalana, hier.
Dans le cortège des révélations, il y eut notamment les aveux des bandits capturés vivants.Mais surtout, l''enquête a révélé que le mode opératoire de ces bandits commence à être bien connu du service d'enquête de la Gendarmerie: chaque fois qu'ils ciblent une famille, ces bandits se passent pour des agents du BIANCO. Et à chacun de leur forfait, le 4x4 Toyota Land-Cruiser fut repéré partout où étaient allés ces bandits. "Cela fait la deuxième fois que ces bandits ont pris pour cible le domicile de ce Général à Andohan’i Mandroseza. La première fois, ils y ont fait main basse sur une moto. Mais depuis, nous avons surveillé leurs déplacements, réquisitionné leurs appels téléphoniques, mais surtout grâce aussi aux caméras de surveillance, privées ou publiques, et qui s'avèrent de précieux outils de travail pour l'investigation des enquêteurs", continue le colonel.
D'où alors cette embuscade meurtrière que la Gendarmerie a tendue aux assaillants lors de leur éniême tentative pour remettre leur sale coup à Andohan’i Mandroseza, le 21 novembre dernier.
De leur côté, les bandits capturés vifs étaient passés à l'aveu, sans oublier la réquisition téléphonique, enfin la reconstitution des faits.
Autres preuves accablantes des multiples implications de ces malfaiteurs, les objets saisis dans le 4x4, le 21 novembre dernier : des flash disk, des bijoux, des faux documents administratifs, des armes de poing et des munitions, des faux tampons administratifs, des téléphones mais aussi une somme d'argent. En effet, on n'a trouvé que des monnaies, des pièces de 100 et 200 ariary souillés de sang à bord du 4x4.
Quant au pseudo uniforme militaire, il fut trouvé sur le dossier du siège du véhicule, et non vêtu par les assaillants, comme certaines sources l'ont avancé au début.

Cascade d'arrestations
 D'après le commandant du groupement de la Gendarmerie Analamanga, les bandits abattus mardi dernier appartiennent bel et bien à un réseau de malfaiteurs. Et ils seraient les auteurs de tous ces assauts, ou de tentatives d'assauts survenus dans le courant de ce mois. Et que cela fait la cinquième fois que ces malfaiteurs ont remis leurs sales coups dans la périphérie de la Capitale. Cela a démarré à Anjanamasina, District d'Ambohidratrimo, le 31 octobre dernier. Et en ce lieu, c'est un haut responsable des impôts qui était leur cible. Puis, ils ont encore perpétré une attaque à Masinandriana, Ankadikely Ilafy. La troisième fois où ils ont lancé un autre raid, c'était à Amboanjobe, Commune de Bongatsara, le 14 novembre dernier. Enfin, la quatrième fois à Amborompotsy Talatamaty, mardi dernier, avant que le gros de la bande ne soit décimé par ces escarmouches avec la Gendarmerie à Andohan’i Mandroseza.

Un gendarme en service et un commandant de la FIS dans le gang

Toujours dans les révélations d'hier du colonel Tojo Raoilijon, un gendarme encore en service fait partie des 5 personnes éliminées à Andohan’i Mandroseza. Par ailleurs, cinq autres suspects ont été aussi arrêtés, dans le cadre de l'enquête sur cette affaire. "L'un d'entre eux est un ex-commandant de l'-ex Force d'intervention spéciale ou FIS à l'époque. Il aurait commandité l'acte", explique le colonel. Deux femmes figurent aussi dans cette liste des personnes complices et jetées récemment dans le filet de la Gendarmerie. Toutefois, les enquêteurs vérifient encore si certains d'entre eux étaient ceux ayant réussi à s'échapper avec des armes à Andohan’i Mandroseza ou non.
Concernant enfin le directeur de l'INSTAT impliqué, et qui a été éliminé à côté de ses amis les bandits, il fut suspendu pour problème de santé.
Franck R.

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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