Dans un discours retentissant lors de l'audience solennelle de proclamation des résultats officiels du premier tour de l'élection présidentielle du 16 novembre dernier, le président de la Haute Cour constitutionnelle (HCC), Florent Rakotoarisoa, n'a pas mâché ses mots en lançant un tacle cinglant aux détracteurs de l'institution.
Rappelant l'importance cruciale de la constitution, le président a souligné que certains groupements, dépourvus de l'onction électorale, manifestent la velléité de diriger le pays ou de décider pour la nation. Malgré les efforts visant à déstabiliser, l'élection présidentielle s'est déroulée dans le calme sur l'ensemble du territoire, marquant un succès pour la démocratie et l'Etat de droit.
"Voter est un devoir patriotique", a insisté Florent Rakotoarisoa, dénonçant ceux qui incitent à ne pas voter comme faisant un choix politique périlleux. Les résultats du premier tour sont là, a-t-il ajouté, invitant chacun à les commenter librement.
Le président a également critiqué les voix affirmant vouloir ramener Madagascar dans le cadre constitutionnel, soulignant que la HCC n'a jamais quitté la Constitution. Il a dénoncé les accusations de violation fréquente de la Constitution, soulignant ironiquement que ces reproches proviennent de ceux-là mêmes qui, à travers des requêtes multiples, demandent des réponses extraconstitutionnelles.
Il a pointé du doigt le rôle dans ce scénario de certains individus éclairés tels que avocats, magistrats, et éminents professeurs de droit, les accusant de cacher mal leur ambition politique en adhérant à diverses plateformes. Un tacle manifestement adressé aux leaders de la plateforme de médiation et de dialogue notamment la présidente de l’Assemblée Christine Razanamahasoa et Raymond Ranjeva. Ces manœuvres viseraient prétendument à apporter des solutions à une crise qu'ils ont eux-mêmes créée de toutes pièces, souligne le numéro un des juges constitutionnels.
Florent Rakotoarisoa a en outre réaffirmé que la Haute Cour constitutionnelle demeure la garante de la constitution, refusant toute hérésie constitutionnelle, même au prix d'accusations injustes. Une réplique cinglante qui éclaire sur les jeux politiques en coulisse et renforce la position de la HCC en tant que rempart de la stabilité constitutionnelle.
Recueillis par L.A.