Publié dans Politique

Christine Razanamahasoa - Un mandat parlementaire tumultueux

Publié le mardi, 26 décembre 2023
Christine Razanamahasoa - Un mandat parlementaire tumultueux Crédit photo Facebook

Un parcours en dents de scie ! Elue sous la bannière du MAPAR comme députée d’Ambatofinandrahana, Christine Razanamahasoa a connu des tops mais également des flops durant son mandat parlementaire. Une de ses plus belles « prouesses » fut sans aucun doute son retour en tant que présidente de l’Assemblée nationale en 2019, qui plus est en tant que première femme politique ayant occupé cette fonction depuis l’indépendance du pays. Une grande première qui a fait de l’écho au-delà des frontières malagasy et qui a effacé la triste période de sa destitution au profit de Jean Max Rakotomamonjy en 2014. Sa réélection à la tête du perchoir de Tsimbazaza a fait l’unanimité tant chez les membres de la majorité parlementaire que chez les membres de l’Opposition. Par conséquent, elle a su se maintenir à son poste avec brio et réussi à fédérer tous les députés.
En revanche, l’ancienne ministre de la Justice a commis quelques impairs. Il y a eu, en effet, l’épisode de la procédure de destitution contre le Premier ministre, Christian Ntsay et son Gouvernement. Un épisode durant lequel Christine Razanamahasoa a été pointée du doigt et vivement critiquée. Cela a même conduit à des frictions avec l’Exécutif.
Revirement intrigant
Les événements, survenus avant le premier tour de la présidentielle du 16 novembre dernier, n'ont pas arrangé les choses. Le mouvement du collectif des candidats réclamant l’ajournement du scrutin et la mise en place d’une transition, en l’occurrence. Se rangeant littéralement dans le camp de l’Opposition, Christine Razanamahasoa s’est autoproclamée leader de la médiation. S’attirant la foudre de ses homologues du MAPAR, l’élue d'Ambatofinandrahana a été exclue de la formation politique. Ces différentes péripéties n’ont, pourtant pas, empêché la tenue de l’élection présidentielle débouchant sur la réélection d’Andry Rajoelina.
Vu que la fin du mandat parlementaire des députés est prévue à la moitié de l’année 2024, l'avenir politique de Christine Razanamahasoa interroge de nombreux observateurs, à juste titre. Va – t – elle opter pour une retraite politique ou briguer à nouveau un poste politique (parlementaire ou autre) ? Dans le deuxième cas, fera – t – elle cavalier seul ou va – t – elle se rallier à son ancienne famille politique ? En tout cas, sa présence à l’investiture du Président Andry Rajoelina au stade de Mahamasina le 16 décembre dernier est, sans aucun doute, lourde de signification politique.
La Rédaction

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Editorial

  • Souverainisme !
    Le vent souverainiste souffle sur le continent noir, à travers des anciennes colonies françaises. Après les secousses des mouvements indépendantistes des années 50, 60 et 70, le temps des « putschs des colonels », place aux revendications fortement teintées de souverainisme. Des gestes aisément compréhensibles sinon légitimes en réponse à la récurrente attitude controversée du colonisateur qui, dans les faits, voulait à tout prix maintenir dans le sillage colonial voire du néo-colonialisme les Etats supposés être indépendants. Dans certains cas, garder sciemment une partie du territoire libéré du joug colonial dans le giron territorial de l’ancienne puissance coloniale. D’autres formes de mouvement souverainiste apparaissent aussi : le souverainisme alimentaire et financier.

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