Publié dans Politique

Evêques catholiques - « L’Eglise ne bénira jamais l’union des couples homosexuels »

Publié le mercredi, 03 janvier 2024
Evêques catholiques - « L’Eglise ne bénira jamais l’union des couples homosexuels » Credit photo: pedri fifa, Cssp

«(…) Je ne te condamne pas non plus : va et ne pèche plus ». Ce fut par ce 11ème verset de l’apôtre Jean, dans son chapitre 8, que les Evêques de l’église catholique de Madagascar ont débuté leur message de vœux pour la nouvelle année. Les prélats ont saisi cette occasion pour rassurer les fidèles de l’EKAR suite à la polémique sur l’homosexualité. Pour rappel, tout a commencé suite au message du Vatican signé par le Pape François, le 18 décembre 2023. D’emblée, les Evêques affirment de manière catégorique que « l’Eglise catholique de Madagascar ne bénira jamais l’union des couples de personnes de même sexe. Cela n’a jamais fait partie des enseignements de l’Eglise ni du message du Pape ». Une déclaration qui semble vouloir balayer d’un revers de main toutes polémiques liées à ce fameux message du Pape.
Les Evêques attirent l’attention des fidèles par rapport au véritable esprit du message envoyé par le Souverain pontife. Ainsi, le message est porté sur le pardon, l’ouverture, la proximité de l’Eglise avec les fidèles, la non exclusion qui vont dans le synode sur une église accompagnatrice et non une approbation de l’union des personnes homosexuelles. « La partie importante du message est basée sur la bénédiction et les circonstances de sa prononciation dans les actes pastorales de l’Eglise », selon les précisions. Il y a donc une distinction à faire entre la bénédiction lors d’un sacrement qui est conditionnée par plusieurs critères et la bénédiction en dehors du sacrement, c'est-à-dire accordée à tous les fidèles qui souhaitent le recevoir.
Halte à l’exclusion
Ainsi, concernant les bénédictions en dehors du sacrement – le sacrement du mariage en l’occurrence – tous les couples, même ceux qui vivent en contradiction avec les règles de l’église peuvent les recevoir comme les couples non mariés, les couples divorcés, ou les couples homosexuels sans pour autant valoir une approbation de leur mode de vie ou leur mode d’union. C’est donc en tant que simples chrétiens, en quête de grâce divine que les couples précités peuvent recevoir la bénédiction et ce, afin de les encourager à se repentir et à se détacher de la voie du péché.
Les Evêques ne manquent pas d’insister sur le fait que les principes du mariage chrétien n’ont nullement changé, notamment basé sur l’union d’une femme et d’un homme. L’EKAR exclut ainsi toute ambigüité sur une éventuelle bénédiction de l’union des personnes de même sexe.
Ainsi, les Evêques appellent les fidèles catholiques à ne pas réagir de façon démesurée face aux critiques contre les enseignements prêchés par l’Eglise et à approfondir davantage les bases de la foi. Enfin, ils encouragent tout un chacun à ne pas adopter un comportement d’exclusion mais, au contraire, favoriser le vivre ensemble.
La Rédaction 

Fil infos

  • Au lendemain de mai 1972 - Madagascar au rendez-vous des actes manqués
  • Antananarivo - Un concours de propreté pour les 192 Fokontany
  • Maminiaina Ravatomanga - « Nous répondons à nos détracteurs par nos valeurs »
  • Maison de force de Tsiafahy - Le meurtrier de Nanah déclaré évadé
  • Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Vol de bovidés - Durcissement des peines en vue
  • Collecte de riz 2024 - L’Alaotra-Mangoro se prépare
  • Assemblée nationale - Pas de face-à-face ministres-députés avant juin
Pub droite 1

Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

A bout portant

AutoDiff