Publié dans Politique

Affaire riz avarié et vol de terrains - Que la Justice sorte de son mutisme

Publié le lundi, 08 janvier 2024



Deux affaires sensibles suscitent des interrogations. Un appel implicite est lancé à la Justice pour partager des éclaircissements indispensables. Les affaires du "riz avarié" à Mahajanga et du vol de terrains à Isahafa Anosy Avaratra ont créé un climat nécessitant une réponse claire de la part de l'autorité judiciaire.
L'affaire du "riz avarié" à Mahajanga soulève des questions sur la sélectivité des actions judiciaires. Alors que plusieurs signataires, dont un gouverneur et des députés, sont mentionnés dans un document circulant sur les réseaux sociaux, seul le préfet de Mahajanga se trouve derrière les barreaux. Cette disparité suscite des suspicions et alimente des rumeurs voire déstabilise la population. Qu’est-ce que le préfet a fait de plus et qui fait qu’il soit aujourd’hui dans les geôles ? La mise en détention préventive de la directrice régionale du commerce de Boeny, qui ne figure pas parmi les signataires du document, ajoute une dimension intrigante à l'affaire. Des informations officielles transparentes sont cruciales pour dissiper les doutes et assurer la confiance du public.
L'affaire du vol de terrains à Isahafa Anosy Avaratra soulève également des préoccupations. Des questions subsistent quant à la libération rapide d'un prévenu après son placement en détention préventive à la suite de son audition. La rapidité de cette libération soulève aussi des interrogations légitimes sur le processus judiciaire. Ces deux affaires démontrent la nécessité d'une communication transparente de la part de la justice. En d'autres lieux, les procureurs se présentent à la presse pour éclairer le public sur les grandes affaires. Bien que cette pratique ne soit pas encore établie dans nos coutumes, il est temps d'adopter cette approche pour renforcer la confiance envers le système judiciaire. La transparence et la communication ouverte de la part de la justice sont cruciales pour établir la confiance du public et dissiper les suspicions qui planent sur ces affaires. Il est dans l'intérêt de tous que la lumière soit faite sur ces questions, afin que la justice puisse réellement être le pilier d'une société équitable.

La Rédaction

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Editorial

  • Et les gouverneurs !
    Qu’en est-il de nos vice-rois ! On revient à la charge pour remettre sur le tapis le cas de ces hauts dirigeants dans les Régions. Coup de tonnerre ! Le Chef de l’Etat décida de procéder à un Conseil des ministres en direct le 8 janvier à travers les antennes nationales publiques à partir du Palais d’Etat d’Iavoloha. Gageons que si le maître des céans en a voulu ainsi c’est qu’il a mille raisons de le faire. Le peuple vit dans la tourmente. Un Conseil en direct suppose que toutes les interventions durant la réunion soient transmises sans faute et atterrissent « directement » chez les téléspectateurs, dans chaque foyer. Le terme « direct » signifie qu’il n’y aura aucune possibilité de changement ni de tripatouillage en cours de route.

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