Publié dans Politique

Assassinat d'un maire - 5 militaires incarcérés à Tsiafahy

Publié le mardi, 23 janvier 2024

L'arrestation des 9 personnes, impliquées dans l'assassinat du maire d'Andranomiely à Ankazobe, serait le fruit de l'enquête menée par la Section de recherche criminelle de la Gendarmerie de Fiadanana. 5 d'entre elles sont des militaires du DAS à Andranomiely. Hier, les suspects ont été déférés au Parquet du Tribunal de première instance d'Ankazobe.

Au terme de leurs auditions par le procureur, ce dernier a placé les 5 militaires en cause en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy, dans le sud de la Capitale. 

Par ailleurs, les deux chefs de Fokontany impliqués dans l'affaire ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale d'Ankazobe. Pour tous ces suspects, ils sont poursuivis pour assassinat avec préméditation, de vol à main armée, de complicité pour assassinat et vol, enfin pour extorsion de fonds.

Selon la Justice, les accusés risquent une peine de travaux forcés à perpétuité si les accusations et autres charges dont on les incrimine s'avéreront fondées. Enfin, un suspect, qui est un simple citoyen a été placé sous contrôle judiciaire.

Cependant, le Tribunal d'Ankazobe poursuit encore ses investigations pour trouver davantage la vérité sur cette affaire.

Un bref rappel des faits s'impose : 40 dahalo armés jusqu'aux dents ont fait incursion dans la localité d'Andranomiely, District d'Ankazobe, dans la nuit du 7 janvier dernier. Ils ont encerclé totalement le village. Même les endroits où dormaient les gendarmes l'étaient aussi. A part cela, les assaillants ont vraiment terrorisé les villageois en procédant à des tirs en profusion.

C'était dans ces circonstances que le maire fut mortellement atteint par les balles des assaillants. Pendant cela, ces derniers ont tenté d'enlever la femme de la victime non sans qu'ils ne l’aient ligotée. Mais la dame parvenait à s'échapper après que les gendarmes ont répliqué aux tirs des bandits, et ce, malgré que ces derniers ont cloîtré les éléments de la Gendarmerie dans la maison qu'ils ont occupée. Un assaillant fut tué et un autre blessé au cours de cet échange de tirs avec les membres des Forces.

Après la poursuite des dahalo, la Gendarmerie a démarré une enquête. Celle-ci a permis d'identifier les suspects. En ce qui concerne les militaires en cause, ils ont été soupçonnés d'avoir été de mèche avec les dahalo. En cause, ces soldats n'ont pas bronché et n'ont pas ouvert le feu sur les bandits alors qu'ils étaient parfaitement en mesure de le faire. Deux soldats ont dormi chez le fils du défunt maire tandis qu'un autre était chez un autre villageois.

Mais surtout, et peu de temps avant que le maire ne soit assassiné, deux de ces militaires ainsi que les deux chefs de Fokontany ont été soupçonnés d'avoir reçu une somme des mains de présumés malfaiteurs, selon la Gendarmerie. Cette situation aurait provoqué la colère du maire d'Andranomiely, et l'avait poussé à convoquer les deux présidents de Fokontany. L'on craint donc que l'assassinat de ce maire aurait été motivé par un esprit de vengeance.

Enfin, Lemizana ou Rabevolamena, un acolyte du tristement célèbre et feu Iarisy, et accusé d'avoir commandité ces bandits, est activement recherché.

Pour revenir sommairement dans le cas de ces militaires trempés dans cette sale affaire, le ministre de la Défense nationale, le Général Delphin Sahavelo était ferme : "La Justice est indépendante pour l'enquête et dans ses décisions pour trancher sur le sort de ces soldats. Qu'ils assument donc la responsabilité de leurs actes si ces derniers s'avéreraient fondés. L'Armée n'est pas complice de ses brebis galeuses", dixit le ministre. Enfin, il a annoncé que l'Armée, la Gendarmerie et la Police vont lancer une action conjointe afin de réduire l'insécurité à Ankazobe.

 

Franck R.

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff