Publié dans Politique

Dégradation forestière - Quatre millions d’hectares à reverdir d’ici 2030

Publié le vendredi, 26 janvier 2024



« Marquer l’histoire en réussissant là où les autres ont échoué en reverdissant notre pays ». Ce sont les mots du Président de la République, Andry Rajoelina, lors du lancement officiel de la saison du reboisement 2023-2024 sur le site de la future nouvelle ville de Tanamasoandro hier. « Ces zones qu'on reboise aujourd'hui seront les zones où l'on pourra se promener et se balader dans cette ville », explique le Président. L’événement a été lancé par le couple présidentiel. D’autres personnalités étatiques ont aussi fait le déplacement à Imerintsiatosika à l’instar du Premier ministre et quelques ministres, du président du Sénat accompagné par des sénateurs et des députés. La population des Communes environnantes sont également venues en masse.

Lors de cette journée, 18 000 variétés de jeunes plants ont été repiquées sur 150 000 m2 de surface. Tous les départements ministériels, le secteur privé et autres associations ont envoyé des participants afin de réaliser le reboisement. Ils ont été répartis sur 5 sites. En cette première, les abords du « Fleuve vert » ont été choisis pour la plantation. En effet, de par son emplacement, cet endroit servira à l’embellissement du Tanamasoandro. Des espèces ornementales comme le mantaly, le faux érable, le flamboyant géant, la jacaranda, et le frêne ont été ainsi choisies.
Planter plus, détruire moins
Le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) est le premier responsable du reboisement. Le ministre Max Fontaine a ainsi réitéré la volonté de l’Etat malagasy à reverdir la Grande île. « Refaire de notre pays une île verte est le devoir de tout un chacun », indiqua-t-il. En plus, la santé de nos forêts a des conséquences sur notre quotidien. D’ailleurs, le thème national de cette nouvelle saison s’intitule “Fambolen-kazo : Manarina ny tontolo iainana, mamelon'aina”. Autrement dit, restaurer l’environnement grâce au reboisement, c’est assurer l’avenir du vivant.
Le ministre a également indiqué que 100.000 hectares partent en fumée chaque année. Il faut au moins réussir à égaliser cette perte, et même aller au-delà afin d’atteindre l’objectif de reverdissement. 75.000 hectares en 2024 (300.000.000 de jeunes plants) et 4 millions d'hectares d'ici 2030. «C'est la population qui en subit les conséquences comme les inondations, la sécheresse et la destruction de la nature,(...) et le reboisement est une des solutions contre le changement climatique". "Notre objectif est de planter plus qu'on ne détruit", conclut-il. Les pépinières géantes du MEDD dans les 23 Régions sont prêtes à fournir les jeunes plantes. Ils sont gratuits et disponibles pour tout le monde. L’utilisation du “reboisement industriel” est aussi parmi les méthodes utilisées pour atteindre cet objectif. Il s’agit de planter des espèces dédiées aux charbons de bois, de charpente et de fabrication de meubles. L’implication de l’usage des drones dans le reboisement des zones difficiles d’accès continue également.
Outre le reboisement de masse, le plus important, c’est le suivi. L’Etat malagasy compte ainsi sur le Système d'information sur le reboisement afin d’atteindre les 75% de taux de survie des plantes. Il permet de répertorier les sites de reboisement et le nombre des espèces plantées. En plus du reboisement à Imerintsiatosika, les autres régions ont aussi emboîté le pas. Au moins, 700 000 jeunes plants ont été mis en terre dans tout Madagascar.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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