Publié dans Politique

Dossiers brûlants - Les procès attendus de 2024

Publié le mercredi, 07 février 2024

Plusieurs affaires liées au crime ont marqué 2023. Des suspects ont été déjà incarcérés, à titre préventif, depuis. Pour l'année en cours, ils devront être  jugés. Nous en citons quelques cas, les plus significatifs.

Le procès des deux colonels de l'Armée qui a ouvert le bal rend son verdict, sauf changement, aujourd’hui. Ils sont incriminés pour incitation à une mutinerie militaire et tentative de coup d’Etat. Leur action remonte  à la période pré- et durant la récente élection présidentielle. La Justice a placé les deux officiers supérieurs sous mandat de dépôt à la maison de force à Tsiafahy, la nuit du lundi 27 novembre dernier.

Le juge a estimé que les faits imputés aux colonels sont suffisamment graves. Ils auraient cherché à convaincre, d’abord les principaux chefs de corps de l’armée mais également ceux de la Gendarmerie de la Région Analamanga à se joindre à eux. Et que le but a été de renverser le pouvoir en place à l'époque et d'empêcher la tenue de l’élection présidentielle.

L’affaire Romy Andrianarisoa, ex-directrice de cabinet du Président Rajoelina s’est également ouvert et le verdict prononcé par les jurés est attendu sous peu. Durant le premier jour du procès avant-hier, les procureurs ont affirmé qu'elle aurait offert d'utiliser son influence pour obtenir des pots-de-vin de la société minière Gemfields en échange d'une assistance pour des droits miniers lucratifs. La dame est accusée d'avoir sollicité d'importants paiements de Gemfields entre 2021 et 2023 pour favoriser le développement de l'entreprise à Madagascar. Elle a plaidé non coupable de corruption. Le procureur Alex Leach a déclaré que, lors d'une réunion en 2021, Andrianarisoa avait indiqué clairement son influence directe sur des décideurs malgaches. 

Gemfields a alerté la National Crime Agency britannique après avoir identifié la recherche de pots-de-vin par Andrianarisoa et son associé Philippe Tabuteau. Une opération d'infiltration a ensuite été menée par un agent de la NCA se faisant passer pour un consultant négociant au nom de Gemfields. Au cours des réunions suivantes, l'agent a enregistré Andrianarisoa et Tabuteau réclamant des pots-de-vin pour l'utilisation de leur influence en vue d'obtenir des droits miniers à Madagascar. Les accusations portent sur environ 270 000 francs suisses (310 000 dollars) et une participation de 5 % dans une société minière Gemfields à Madagascar. Tabuteau n'est lui pas encore jugé. Le procès se poursuivra jusqu’à ce qu’un verdict soit prononcé à l'unanimité par les jurés.

Le meurtre d'un transitaire-informaticien 

Le fait qu'une prime de 2 millions d'ariary a été promise à tous ceux qui auront la tête d'un certain Petera, suspect numéro un dans le meurtre survenu vers mi-octobre dernier, de Johary Rakotoson, alias Zôzô, qui fut de son vivant un transitaire, et non moins informaticien à Besakoa, Toliara, témoigne de l'importance de l'affaire.

Mais tout au long de décembre 2023, la progression de l'enquête était telle que six suspects dans l'affaire dont justement Petera ont été arrêtés puis finalement placés en détention préventive, attendant leur prochain jugement tandis que deux autres le sont sous contrôle judiciaire.

Jusque-là, on ignore complètement le mobile de l'assassinat de Zôzô. Car si l'acte de banditisme semblait à exclure, il devra alors un tout autre mobile. Mais lequel justement ? Le procès qui est attendu pour 2024 répondra certainement à cette question et permettra d'étaler au grand jour le rôle de chaque suspect et notamment du dénommé R.C.P. alias Petera. D'après une source auprès du service de la Gendarmerie en charge de l'enquête, ce dernier n'est autre qu'un collègue de la victime. Il serait le présumé commanditaire alors qu'ils sont quatre à être directement impliqués, tueurs à gages compris, selon la Gendarmerie à l'époque.

Le corps sans vie et tout en sang de Zôzô avait été  retrouvé dans sa maison. C'est la femme de ménage qui a fait en premier la découverte macabre de son employeur.

 

L’affaire Mbola Rajaonah, aux multiples rebondissements, n’est pas près de se terminer de sitôt également. Car après sa récente condamnation pour fraude douanière qui lui a valu 4 années de prison, l’ex-conseiller spécial du Président  Rajaonarimampianina Hery, devra encore comparaître avec ses co-accusés devant la Justice, le 5 mars prochain. Cette fois-ci, ils sont accusés  de blanchiment de capitaux. 

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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