Publié dans Politique

Détournement de deniers publics à la JIRAMA - Deux administrateurs et un fournisseur sous mandat de dépôt

Publié le dimanche, 03 mars 2024

Le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) à Antananarivo a bouclé son enquête sur des allégations de détournement de deniers publics au sein de la compagnie nationale d'électricité et d'eau de Madagascar (JIRAMA). Les faits dénoncés portent sur une acquisition de groupes électrogènes, destinés aux Districts de Manja et d'Ambovombe, selon les précisions de l’organe de lutte anti-corruption d’Ambohibao. A l’issue des auditions, quinze personnes soupçonnées ont été présentées devant le Parquet du PAC d'Antananarivo vendredi dernier. 

Les charges retenues comprennent le détournement de fonds publics, l'abus de fonction, le favoritisme, le faux et usage de faux. A l'issue des auditions, trois individus ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale d'Antanimora. Il s'agit du coordonnateur des régions de la JIRAMA, d'un membre du conseil d'administration de la société d'Etat censé être le protecteur des intérêts des consommateurs, et d’un fournisseur. Les autres personnes, notamment les hauts cadres de la JIRAMA, entendus dans le cadre de cette affaire, ont bénéficié d'une liberté provisoire.

Selon les résultats des enquêtes menées par le BIANCO et publiés sur son site web, un schéma bien orchestré d'abus de fonction, de détournement de fonds publics et de faux et usage de faux a été dévoilé. Les principales allégations impliquent des hauts responsables de la JIRAMA agissant en collusion avec une société complice.  Le modus operandi détaillé par les enquêteurs révèle une série de manipulations visant à contourner les procédures légales d'acquisition de biens. Les marchés en question ont été octroyés à une société qui ne figurait pas dans la liste des fournisseurs consultés, et qui ne détenait pas les qualifications requises. Les responsables de la JIRAMA ont déclenché une procédure d'urgence, en totale violation du code des marchés publics, en faveur d’une société  présumée complice.

 

Les étapes de cette stratégie vraisemblablement frauduleuse incluent le lancement d'une demande de prix par un responsable de l'approvisionnement de la JIRAMA, suivi de la validation de la demande d'accord d'achat d'urgence par un autre responsable. La commande est ensuite attribuée à la société complice qui, en tant qu'adjudicataire, achète les groupes électrogènes auprès d'une entreprise spécialisée dans la Capitale. La surfacturation de ces biens intervient avant leur revente à la JIRAMA à des prix exorbitants. Un dernier responsable de la JIRAMA émet une demande d'accord de paiement, et les premiers responsables de la société d'Etat signent et remettent un chèque à la société adjudicataire complice, complétant ainsi le cercle vicieux du détournement de fonds.

 

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Editorial

  • A bannir !
    Ignoble, l’inceste aggravé par des allégations de viol et de sévices physiques et moraux n’en finit pas de secouer l’opinion. La semaine qui tire à sa fin a vu passer par presse interposée des actes barbares d’un père à l’encontre de ses propres enfants. Des actes à bannir. Un ancien footballeur, demi-célèbre et artiste local, aurait violé et parfois violenté sa propre fille pendant… dix-neuf ans. Toutefois, le terme « viol » devrait être saisi avec précaution. Des actes de viol sur sa propre progéniture 19 ans durant sans que la victime ne réagisse pour tenter de condamner le comportement abominable du père-auteur seraient… impossibles en soi. Il aurait dû y avoir un consentement tacite quelque part. D’ailleurs, des internautes et pas des moindres condamnent l’attitude de la… victime de son silence. Peut-être à des moments différents, elle aurait pu trouver ses comptes. Elle aurait pu soutirer certains profits !…

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