Publié dans Politique

Justice et corruption - Les rabatteurs scrutés via des caméras de surveillance

Publié le jeudi, 07 mars 2024


Afin de raffermir la lutte contre la corruption au niveau des Tribunaux malgaches, l’éradication des rabatteurs figure parmi les actions à entreprendre par le ministère de la Justice. Ainsi, il a été décidé que  des caméras de surveillance seront installées dans les Tribunaux. Cela vise à surveiller les rabatteurs, qui sont impliqués dans des pratiques corrompues au sein de ces instances. Ces caméras ont été aussi mises en place dans le but de lutter contre la corruption et d'améliorer les services judiciaires. En effet, de nombreux arnaqueurs ne se privent pas de berner les gens qui ont des services à faire au niveau des Tribunaux. Certains d’entre eux ont également des contacts au sein même du Tribunal  et poussent  le citoyen à voir telle ou telle personne pour faciliter leur dossier.  Le problème des rabatteurs ne date pas d’hier et touche presque tous les secteurs de l’administration, que ce soit au niveau de la délivrance des passeports ou du permis de conduire ou de la JIRAMA, etc.
Files d’attente
Les longues files d’attente, qui ont entrainé l’existence des rabatteurs, mènent inexorablement à la corruption. Ces derniers jouent sur l’empressement des citoyens à acquérir telles ou telles pièces administratives. « On se demande si on est voué à faire la queue partout où on va. Le service public et même le privé, comme au niveau des banques, n’est pas non plus épargné. Certes, il y a des services où on peut remarquer des problèmes de sous- effectifs et de manque de matériels, mais que les véritables solutions soient prises »  selon Martin A. qui était en train de retirer de l’argent à un distributeur automatique du côté d’Analakely. Au Tribunal c’est  encore pire, il y a toujours quelqu’un qui vous approche dans la file d’attente et prétend connaitre une voie rapide moyennant de l’argent, ajouta-t-il.
D’autres mesures complémentaires
En plus de l'installation de caméras, des carnets de suivi des dossiers traités au niveau des Tribunaux ont été distribués. Ces carnets sont disponibles dans les services de greffe des Tribunaux. Selon le compte rendu du Conseil des ministres, 2 500 carnets de suivi de dossiers ont été distribués dans quatre juridictions jusqu'à présent. Cette initiative vise à surveiller les rabatteurs et à renforcer la transparence dans le traitement des affaires judiciaires. Pour encourager la dénonciation d'éventuelles corruptions aux Tribunaux ou au niveau de l'administration pénitentiaire, un site web opérationnel, (fitsarana-valio-tarainako), est mis à disposition. Le ministère de la Justice souhaite traiter 70 plaintes dans les 100 jours à venir, démontrant ainsi son engagement à lutter activement contre la corruption.
En mettant en place ces différentes mesures, le ministère de la Justice de Madagascar montre sa détermination à renforcer l'intégrité et la transparence au sein du système judiciaire et pénitentiaire du pays. Voilà en ce qui concerne les rabatteurs, mais quand est- ce qu’on installera les cameras dans les différents bureaux où les véritables pots-de-vin s’opèrent ?
Nikki Razaf

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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