Publié dans Politique

Exploitation des ressources naturelles et minières - L’Eglise catholique en Afrique et à Madagascar s’engage

Publié le mercredi, 13 mars 2024

Du 8 au 10 mars 2024, le Symposium de la conférence épiscopale d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) a organisé un séminaire sur le thème « Les conflits en Afrique dans le contexte de l’exploitation des ressources naturelles et minières » qui s’est tenu à Accra, au Ghana. L’événement qui a réuni environ quarante participants, dont des évêques, des prêtres et des laïcs catholiques a été une occasion pour débattre du lien critique entre l’exploitation des ressources naturelles et les conflits sur le continent africain.

Les participants ont engagé des discussions substantielles couvrant un large éventail de sujets pertinents, notamment l’exploitation minière et d’autres ressources naturelles en Afrique, les réflexions théologiques, les cadres juridiques et réglementaires, l’engagement de l’Eglise dans ce domaine, les initiatives de plaidoyer, ainsi que les stratégies pour aborder les défis multifacettes associés à ces situations, en particulier les conflits et leurs répercussions découlant de l’exploitation des ressources naturelles.

Ils ont unanimement fait écho au message prophétique délivré par Sa Sainteté le Pape François lors de son voyage apostolique en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud du 31 janvier au 5 février 2023. Dans son appel passionné, le Saint Père a imploré : « Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser. Que l’Afrique soit protagoniste de son destin ! Que le monde se souvienne des désastres commis au cours des siècles au détriment des populations locales et qu’il n’oublie pas ce pays ni ce continent. Que l’Afrique, sourire et espérance du monde, compte davantage : qu’on en parle davantage, qu’elle ait plus de poids et de représentation parmi les nations ! »

Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa et président du SECAM, a souligné le scénario paradoxal selon lequel d’importants investissements étrangers dans le pétrole, le gaz, l’exploitation minière et les ressources naturelles ne bénéficient pas suffisamment aux populations locales du continent. Le cardinal a souligné le besoin urgent pour l’Eglise en Afrique d’adopter une approche pastorale de l’écologie intégrale et de la conversion écologique inspirée par sa doctrine sociale, notamment en ce qui concerne les industries extractives.

Issus de diverses régions d’Afrique et d’ailleurs, les participants ont identifié les principaux défis liés à l’exploitation minière et des ressources naturelles sur le continent. Ils ont également échangé des expériences sur les réponses existantes de l’Eglise à ces défis au sein de certaines conférences épiscopales et régions du monde.

Diverses situations à travers le continent ont été examinées, conduisant à la formulation de propositions concrètes visant à promouvoir un avenir meilleur pour les croyants de toutes dénominations, les communautés religieuses et la population en général.

Parmi ces propositions, la promotion de l’établissement d’une Journée continentale de prière et de solidarité en Afrique pour mettre en lumière des problématiques spécifiques dans chaque pays et amplifier les voix des marginalisés. De plus, il est appelé à renforcer l’éducation sur l’écologie intégrale, ainsi qu’à accroître la participation des professionnels du droit et des médias dans le suivi de l’exploitation des ressources naturelles et les efforts de plaidoyer.

Le dicastère pour la Promotion du Développement Humain Intégral, participant et partenaire clé de ce séminaire, a exhorté l’Église en Afrique à renforcer son engagement à résoudre les problèmes qui causent d’immenses souffrances, tels que les conflits et les déplacements forcés de populations. A Madagascar, l’Eglise catholique romane est impliquée dans les activités extractives à travers le projet Taratra.

 

Recueillis M.R.

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Editorial

  • Cercle vicieux brisé !
    Après avoir erré, tourné en rond dans le désert de l’indifférence et de la désolation durant des décennies, Madagasikara semble avoir pu tracer le chemin de la réussite, l’issue de secours ou la voie menant vers la sortie. Comme beaucoup d’autres du continent africain notamment des pays évoluant après le joug de la puissance coloniale française, la Grande île menait une vie d’errance d’une crise politique à une autre. La dernière en date, la longue crise de 2009 à 2014 fut particulièrement meurtrière pour l’économie nationale. Le pays s’enlise dans une misère insoutenable. Prise au piège à l’intérieur d’un système qui se referme par un verrou à double tour, la Grande île étouffe par strangulation ou par apnée. Un redoutable cercle vicieux actionné par un imparable tourbillon s’enfonçant vers le fond. A partir de 2019, le retour aux affaires du jeune visionnaire Rajoelina Andry Nirina, les choses commencent à ……

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