Publié dans Politique

Requête aux fins de déchéance à la HCC - Christine Razanamahasoa et Herimanana Razafimahefa dans le viseur de l’IRD

Publié le mardi, 26 mars 2024


Deux « brebis galeuses sur la sellette ». Contre toute attente, le groupe parlementaire IRD a déposé une requête aux fins de déchéance de Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale et non moins députée élue à Ambatofinandrahana auprès de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) hier. Au lendemain de la série de déclarations faite par ces parlementaires pro – régime en réaction aux propos anti-pouvoir tenus par la présidente du perchoir de Tsimbazaza, la procédure de déchéance est donc enclenchée. Pour rappel, l’élue d’Ambatofinandrahana a vivement critiqué le régime tout en appelant ouvertement une alliance avec les opposants au cours d’un rassemblement organisé à l’Assemblée nationale, samedi dernier.
La menace de déchéance avait déjà été brandie par ces élus de la majorité présidentielle au moment fort du mouvement de l’Opposition qui visait à annuler le scrutin présidentiel en 2023. La PAN avait déjà montré une position qui penchait en faveur de cette revendication des opposants mais qui n’a pas abouti. Aujourd’hui, le groupe parlementaire IRD entend donc évincer Christine Razanamahasoa de manière définitive. L’article 72 de la Constitution, qui stipule notamment que « (…) La déchéance d’un député peut également être prononcée par la Haute Cour constitutionnelle s’il dévie de la ligne de conduite de son groupe parlementaire », a d’ailleurs été évoqué à maintes reprises. 
Deux en un
Cette démarche de l’IRD pourrait concerner un autre membre à problème. D’après les informations émanant de sources bien informées, les parlementaires IRD auraient également déposé une requête aux fins de déchéance du sénateur Herimanana Razafimahefa. L’ancien président du Sénat avait également fait parler de lui pendant la période de tension qui avait précédé le premier tour de la présidentielle en novembre 2023. Il avait officiellement annoncé sa décision de renoncer au poste de Président de la République par intérim. Il avait même fait part de l’envoi d’une lettre de renonciation à la Haute Cour constitutionnelle avant de tenir un discours opposé quelques jours après. Il avait alors affirmé avoir été contraint, voire menacé, afin de renoncer au poste de Président de la République par intérim. Des déclarations contradictoires qui ont été vues d’un très mauvais œil par ses homologues sénateurs et qui ont conduit à sa destitution au poste de président du perchoir d’Anosikely. Cette demande de déchéance ne serait donc qu’une suite logique de ces évènements antérieurs.
En tout cas, la balle est dans le camp des juges d’Ambohidahy qui devront statuer dans les prochains jours, voire prochaines heures. Sauf changement, la décision des membres de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) sur cette requête aux fins de déchéance est donc attendue d’ici demain puisqu’un long week-end de jours fériés débute à partir de vendredi.
La Rédaction

Fil infos

  • Caution pour les législatives - Plus d’une centaine de candidats perdent leurs 20 millions d’ariary 
  • ACTU-BREVES
  • Législatives 2024 - Fivoy réussit un coup de maître
  • Actu-brèves
  • CENHOSOA - Le président Rajoelina inaugure le nouveau bloc de chirurgie cardiaque
  • Lalatiana Rakotondrazafy - « Je ne ferai pas partie de l’Opposition »
  • ACTU-BREVES
  • Axe Antananarivo – Toamasina - La nouvelle autoroute fin prête pour 2027
  • Actu-brèves
  • 7e vice-président de l'Assemblée nationale - Les indépendants auront leur mot à dire

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Choix tactique et stratégique
    On est en guerre ! L’option à considérer s’avère délicate. La décision est cruciale. Il exige d’un chef de guerre un réflexe alliant le tact et la maîtrise de la stratégie. La mise en place à l’Assemblée nationale d’une configuration vouée à la cause du régime Orange actée, il va falloir accéder à l’étape suivante à savoir la nomination du Premier ministre, chef du Gouvernement. Une phase délicate et cruciale à laquelle le Chef de l’Etat ne prend pas à la légère. Si le Président de la République est l’homme numéro un de la Nation et de l’Etat, le Premier ministre l’homme-clé du bon fonctionnement de l’administration, de l’Etat.

A bout portant

AutoDiff