Publié dans Politique

Coups bas contre le régime - Christine Razanamahasoa risque la déchéance

Publié le lundi, 25 mars 2024

Trahison.  C’est ainsi que les pro – régime qualifient le revirement à 360° – l’énième du genre – de la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa. Cette dernière qui, dans une déclaration devant une assemblée composée essentiellement d’opposants, samedi dernier, a appelé à obtenir le soutien de tous dans une démarche visant explicitement à renverser le pouvoir actuel. Le même régime qui lui a pourtant permis d’être élue parlementaire et accéder à la tête de la Chambre basse. Les élus et acteurs politiques de la majorité présidentielle ont parlé d’une même voix, hier, pour condamner ce comportement de la PAN.

Les élus pro – régime ont été les premiers à réagir au cours d’une déclaration au Motel Anosy, dans la matinée d’hier. « Le pays a besoin de stabilité. Ce n’est pas les actes de déstabilisation ni les tentatives de coup d’Etat qui vont améliorer la vie de la population. Au contraire, cela risque de créer une nouvelle crise », ont – ils déclaré. Ces partisans du pouvoir lancent un appel à l’endroit du bureau politique de l’IRD afin de prendre les mesures nécessaires contre la concernée. « Ce n’est pas la première fois que la PAN agit de cette sorte », souligne le député d’Ambovombe, Milavonjy Philobert. Il rappelle la collecte de signatures initiée par la PAN en vue d’une motion de censure contre le Gouvernement en 2023. Au passage, il ne manque pas d’égratigner la gouvernance défaillante au sein du Parlement et en appelle à l’intervention de l’Inspection générale de l’Etat. A titre de mesure immédiate, ces élus pro – régime évoquent l’application de l’article 37 du règlement intérieur de la Chambre basse en vue de la déchéance de la présidente du perchoir.

Sortie par la petite porte

Le gouverneur d’Analamanga et non moins secrétaire national du Parti, TGV s’est également exprimé. Il a aussi insisté sur l’application de l’article 72 dans la Constitution et qui stipule entre autres que « (…) La déchéance d’un député peut également être prononcée par la Haute Cour constitutionnelle s’il dévie de la ligne de conduite de son groupe parlementaire ».

Les membres du bureau national du parti TGV ont, quant à eux, soutenu dans un communiqué qu’ils s’opposent « à toute manœuvre et calculs politiques qui n’est pas bénéfique pour le pays » dans une déclaration faite à l’Arena Ivandry. Ses désormais, ex – compagnons de lutte, dénoncent la déclaration de la présidente du perchoir de Tsimbazaza qui va à l’encontre de l’idéologie et de la politique du parti TGV face aux affaires nationales. « Il est clair que cet agissement de Christine Razanamahasoa est à la fois une tentative de coup d’Etat et une contestation du choix du peuple malagasy. C’est inacceptable », soutiennent – ils. Une démarche d’autant plus déplorable de la part d’une élue du peuple. 

Le bureau national du TGV ne manque pas de rappeler le mouvement de déstabilisation initié par l’Opposition lors de la période de campagne électorale qui a précédé la présidentielle et auquel la présidente de l’Assemblée nationale a pris part. Malgré une telle manœuvre, les électeurs sont allés aux urnes et ont exprimé à nouveau leur confiance envers le Président Rajoelina. Le peuple a donc choisi le développement et le progrès. En s’attirant, une fois de plus, la foudre de ses anciens compagnons de lutte depuis 2009, la PAN risque de sortir par la petite porte aux termes de sa carrière politique.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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