Publié dans Politique

Milieu carcéral - Un nouvel espoir pour les prisonniers malagasy

Publié le vendredi, 05 avril 2024

Les conditions de vie dans les établissements pénitentiaires (EP) sont préoccupantes. Sur les 93 EP du pays, seulement 11 chambres de détention, 24 installations sanitaires, 36 cuisines, 26 magasins de stockage et 11 canaux d'évacuation sont considérés comme acceptables. Le taux de malnutrition reste élevé, estimé à 18% en octobre 2022, avec 15,8% de cas de malnutrition modérée et 2,2% de cas de malnutrition sévère. Malgré un budget conséquent alloué à l'alimentation des détenus (70% du budget de l'administration pénitentiaire), la situation reste critique.

Dans le contexte difficile des prisons malagasy, une lueur d'espoir se profile pour une amélioration des conditions de détention des prisonniers grâce au lancement de la Société civile malagasy pour le milieu carcéral (SCMMC). Annoncé officiellement hier, c’est un espace de concertation pluriacteurs animé par un comité de pilotage composé de membres exécutifs tels que Humanité & Inclusion, ACA, GRET, PPI, DSF, Grandir Dignement et ONDH, ainsi que des membres observateurs comme Sentinelles et la Médiature de la République. Il se concentre sur divers domaines tels que la santé, la réinsertion, les droits et la justice, les camps pénaux et la nutrition. La SCMMC a été créée en réponse aux nombreux défis auxquels les prisons de Madagascar sont confrontées, notamment en matière de nourriture, de santé et de respect des lois. Ce groupe, formé d'acteurs nationaux et internationaux, a pour objectif de soutenir le ministère de la Justice dans la réalisation de ses objectifs, conformément aux Objectifs de développement durable (ODD).

Création d’un centre de données

Un élément clé de la SCMMC sera la mise en place d'un centre regroupant toutes les informations, actualités, analyses et statistiques sur le monde carcéral à Madagascar. Cette initiative vise à combler un vide existant jusqu'à présent et à favoriser une meilleure compréhension de la situation carcérale dans le pays. Celui-ci  se positionne comme un acteur essentiel dans le domaine pénitentiaire et s'engage à relever les défis actuels. Le centre est ouvert à toutes les prisons du pays, pas seulement dans la Capitale, et vise à concentrer ses efforts là où il est possible d'apporter des améliorations significatives, notamment en matière de respect des lois et des droits de l'homme.

Ce nouvel effort promet d'apporter un changement significatif dans le système pénitentiaire malagasy en créant un environnement plus respectueux des droits et de la dignité des détenus. La SCMMC représente une avancée tangible pour une transformation positive des conditions de détention et une avancée vers un système plus juste et humain pour les prisonniers à Madagascar.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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