Publié dans Politique

Présidence de la Commission de l’Union africaine - Les ambitions politiques de Hery Rajaonarimampianina compromises

Publié le jeudi, 11 avril 2024

Après avoir conduit une mission d’observation électorale de l’Union africaine au RD Congo en fin d’année dernière, l'ancien Président de Madagascar, Hery Rajaonarimampianina vise plus haut. L’ex-locataire d’Iavoloha lorgnerait en effet le poste de président de la Commission de l'Union africaine, selon des sources internationales. Cependant, le chemin vers cette prestigieuse position semble être semé d'embûches pour l'ancien numéro Un malgache. Des obstacles que lui-même s’est placé sur sa route. 

Bien que non confirmée officiellement par ses proches, cette ambition révèle en effet de prime abord un besoin potentiel de soutien de l'Etat malagasy.  Rajaonarimampianina devrait donc entamer une approche en ce sens envers les dirigeants du pays. Sauf que, à l'heure actuelle, alors que la compétition pour le poste de président de la Commission de l’Union africaine semble s’intensifier, l’ex-Chef de l’Etat semble traîner des pieds.

 En effet, contrairement à ce qui est rapporté dans la presse internationale, une source indiquée dans les plus hautes sphères du pays assure qu’aucune approche officielle en ce sens n'aurait été entamée par l’ancien ministre des Finances jusqu’ici. Il se serait donc juste contenté de faire un lobbying voire de faire pression par voie de presse à l’étranger pour obtenir le soutien des plus hautes instances malgaches. La question est de savoir pourquoi une telle attitude. 

Cercle vicieux 

Rajaonarimampianina a-t-il peur de ne pas trouver une oreille attentive à sa quête, ce qui serait normal vu son comportement envers les actuels dirigeants du pays par le passé ? Faut-il en effet rappeler que cet homme s’est empressé de tourner le dos à sa famille politique dès son accession à la Présidence en 2014 et qui est aujourd’hui solidement installée à la tête du pays. Un comportement qui, d’ailleurs, n’est pas en raccord avec l’idée que l’on pourrait se faire d’un dirigeant d’une organisation aussi importante que la Commission de l’Union africaine…

Mais encore, au cours des dernières années voire dernier mois, Rajaonarimampianina et ses partisans ont lancé une série d'attaques contre le Gouvernement malgache, remettant en question la démocratie à Madagascar et accusant l'Etat d'être autoritaire en bafouant certaines libertés dans le pays. Des déclarations, loin de renforcer sa position politique, ont plutôt terni l'image de son pays sur la scène internationale. 

Son passé de retourneur de veste et sa posture critique envers le Gouvernement remettent en  doute sa capacité à représenter efficacement les intérêts de Madagascar au niveau continental, alors même que le poste de président de la Commission de l'Union africaine exige un fort soutien politique et diplomatique de la part du pays d'origine du candidat. Il est clair que l’Etat malgache n’a aucun intérêt à soutenir sa candidature. Le risque est d’ailleurs, que ce baron du HVM use et abuse du fauteuil de président de la CUA  à des fins personnelles pour saboter le régime actuel vu sa haine pour les dirigeants du pays en ce moment. 

La situation semble être un cercle vicieux pour Rajaonarimampianina. Il ne peut s’en vouloir qu’à lui-même. De par son attitude et ses critiques contre l’Etat malagasy, il a sapé ses propres chances de recevoir un soutien politique crucial de la part de l’Etat malgache. L’expression bien malgache « Main’ny afo natsangany » semble s’appliquer à l’ancien chef de l’Etat à l’heure actuelle. Ses actions affaiblissent son soutien politique potentiel, ce qui à son tour diminue ses chances de réussite dans sa quête pour un poste international…

 

La Rédaction

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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