Publié dans Politique

Non homologation du stade Barea - Madagascar lourdement sanctionné par la CAF

Publié le dimanche, 14 avril 2024

Quelqu’un devra rendre des comptes. Le Kianjan’ny Barea d'Antananarivo ne peut pas accueillir les prochains matchs comptant pour les éliminatoires africains de la Coupe du monde de la FIFA United 2026. Le stade n’est pas homologué par la Confédération africaine de football (CAF). Le constat de l’instance suprême du football africain, à la suite d’une inspection qu’elle a menée dernièrement dans la Grande île, est accablant. 

Outre le gazon en piteux état depuis près d'un an et demi, l’inspection sanctionne l'insuffisance de portes d'entrée/sortie supplémentaires ainsi que de tourniquets ou encore l’absence flagrante d'équipements de sécurité. Certaines de ces lacunes ont déjà été identifiées dès 2021 lors d'une précédente inspection de la CAF. 

Force est cependant de souligner que les recommandations de ladite inspection n’ont pas été sérieusement prises en compte, et ce, malgré des rappels en 2022 et 2023, selon des sources indiquées. Cela veut dire que quelque part un ou des responsables étatiques chargés du stade Barea ont lamentablement failli à leur mission. Les recommandations de la CAF sont en effet restées lettre morte. 

En tout cas, leur inaction risque d’avoir des conséquences désastreuses pour la sélection malgache de football. A ce stade, au sens figuré, ce n'est pas seulement une défaillance administrative. C'est véritablement une trahison envers les joueurs, les supporters dont le premier est le Président de la République Andry Rajoelina, et le pays tout entier. Priver la sélection nationale de son terrain domestique pour des matchs cruciaux est inexcusable. De mémoire, ce sera d'ailleurs la première fois de sa longue histoire que la sélection de football de la Grande île se retrouve punie de devoir jouer ses matchs "à domicile" dans un autre pays, la privant ainsi du soutien de ses fans. 

En tout cas, des mesures pour tenter de remédier à cette situation ont été annoncées ces dernières heures avec pour l'espoir que le stade puisse quand même accueillir les deux matchs contre les Aigles du Mali et les Cœlacanthes comoriens lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 prévues dans quelques semaines. Si les modifications pour mettre le stade aux normes requises pouvaient être faites auparavant, pourquoi avoir trainé pour le faire, s’interrogent les observateurs du football malgache dépités devant la nouvelle. 

En outre, des négociations seraient entreprises par les toutes les autorités compétentes, notamment la Fédération malgache de football (FMF), auprès des instances continentales voire internationales pour tenter de rattraper les errances de certains responsables ayant fait déboucher sur la situation actuelle. Les fans retiennent leurs souffles espérant un heureux dénouement à cette histoire, sans trop y croire en même temps. En effet, la CAF dans sa lettre envoyée à la FMF a déjà prévenu qu'elle « n'est pas en mesure d'accorder un délai supplémentaire pour l'achèvement des travaux et procéder ensuite à une visite d'inspection » en raison des impératifs calendaires de la FIFA. 

 

La rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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