Publié dans Politique

Lutte contre la corruption à Madagascar - Le CSI pointe du doigt les blocages institutionnels

Publié le jeudi, 18 avril 2024

Dans son rapport annuel présenté hier depuis ses nouveaux locaux à l'immeuble ARTEC à Andohatapenaka, le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) a dressé un tableau préoccupant de la situation de la lutte contre la corruption à Madagascar pour l'année 2023. Malgré les efforts déployés pour renforcer les capacités du pays dans la lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux, les signaux émis par les indicateurs internationaux révèlent une stagnation. 

Le CSI souligne plusieurs initiatives entreprises telles que le développement des dispositifs internes de lutte contre la corruption au sein des ministères et institutions, le renforcement du cadre juridique en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, et l'opérationnalisation progressive de l’Agence de recouvrement des avoirs illicites. Cependant, des facteurs internes, notamment les blocages institutionnels, entravent significativement les progrès. 

Le CSI pointe du doigt la lenteur dans l'élaboration des lois et des textes nécessaires. Ces blocages institutionnels sont également exacerbés par des lacunes dans le système judiciaire, comme l'absence de fonctionnement optimal des Pôles anti-corruption et les retards dans la nomination des juges. Le cas des poursuites de hauts responsables étatiques auprès de la Haute Cour de justice, dont les dossiers sont bloqués au niveau de l’Assemblée nationale, a aussi été évoqué par la présidente du CSI, Sahondra Rabenarivo.

 

Le rapport met en lumière la nécessité urgente d'actions pour surmonter ces obstacles institutionnels. Il appelle à une optimisation des voies et moyens offerts par la coopération internationale, à lever les limites du cadre de confiscation des avoirs illicites, et à pallier les difficultés dans la mise en place du système d'identification des bénéficiaires effectifs. Le CSI souligne également l'importance d'approches sectorielles et multi-acteurs dans la lutte contre la corruption. 

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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