Publié dans Politique

Faible participation aux législatives - La Société civile faillit à sa mission

Publié le jeudi, 30 mai 2024


Une baisse d’enthousiasme perceptible chez les électeurs a marqué les élections législatives qui se sont tenues dans l’ensemble du pays, mercredi dernier. A priori, le taux de participation à ces scrutins a baissé au niveau des grandes villes par rapport aux élections précédentes. Une baisse qui semble étonnante dans la mesure où presque toutes les conditions étaient réunies pour que ces votes reçoivent l’adhésion d’une importante majorité.
D’abord, contrairement à la présidentielle, ces législatives ont reçu la participation de toutes les entités politiques y compris les membres de l’Opposition. D’ailleurs, les leaders de l’Opposition ont ouvertement appelé les électeurs à rejoindre les urnes. La même Opposition qui, au mois de décembre dernier, prétendait que les électeurs avaient suivi leurs consignes et se sont abstenus de voter. Pourtant, le taux de participation avait quand même atteint les 46%. Par ailleurs, faut – il encore rappeler que les législatives sont des élections de proximité qui concernent directement le quotidien des habitants dans les Districts. Il n’y avait donc aucune raison pour que les citoyens manquent au rendez – vous.
Le constat est pourtant sans appel : les électeurs ont pratiquement tourné le dos aux politiciens. Dans ses arguments, la Société civile parle d’un manque de confiance envers les politiques. Quid de la Société civile à qui incombe principalement la mission de sensibilisation des électeurs à participer au vote ?
Les citoyens sur la touche
Au cours de la présidentielle de 2023, le président de la Commission électorale nationale indépendante avait déjà crevé l’abcès en interpellant directement les membres de la Société civile. La même qui perçoit une petite fortune en guise de financement de la part des bailleurs de fonds internationaux pour assurer leur mission d’éducation citoyenne à chaque échéance électorale. Alors que le montant des financements semble augmenter d’année en année, la Société civile est de plus en plus absente sur le terrain. Les quelques citoyens que nous avons interrogés n’ont jamais croisé des représentants de cette entité ni avant, ni pendant les élections.
La même Société civile qui, au lieu de multiplier les actions de sensibilisation ou encore d’explication sur le rôle des députés et l’Assemblée nationale par exemple, enchaîne les déclarations pour justifier le financement reçu. Celle qui n’hésitait pas à grossir les rangs de l’Opposition pendant les manifestations politiques comme ce fut le cas lors de la dernière présidentielle. Les fameuses « Organisations de la Société civile » (OSC) se sont également contentées d’émettre des recommandations à quelques semaines du scrutin.
Aujourd’hui, force est de constater que la Société civile a failli à sa mission. Un constat qui pousse forcément à remettre en question, et ce à juste titre, aussi bien son utilité que sa crédibilité. Il est peut – être temps que la Société civile malagasy revoit ses bases !
La Rédaction

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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