Publié dans Politique

Législatives 2024 - Fivoy réussit un coup de maître

Publié le jeudi, 04 juillet 2024
«  le Fivoy compte bien faire entendre la « voix » des paysans à l’Assemblée nationale » «  le Fivoy compte bien faire entendre la « voix » des paysans à l’Assemblée nationale » Crédit Fivoy


Fivoy, c’est la révélation des dernières élections législatives. En effet, ce parti politique a réussi à placer quatre candidats à l’Assemblée nationale. Devançant ainsi plusieurs partis historiques comme le MMS de Rolland Ratsiraka (1 siège seulement) ou le MMM de Hajo Andrianainarivelo. Le Fivoy a même réussi à faire le doublé dans le District d’Arivonimamo en finissant largement en tête sur le score de 64% des votes avec les candidats Antoine Rajerison et le second de la liste Pierre Aimé Rakotondrabesa. Selon le fondateur du parti, et désormais député de Madagascar, Antoine Rajerison « la stratégie a été simple, être à l’écoute du peuple et travailler étroitement avec lui ». Les autres députés du Fivoy ont été élus à Manjakandriana avec le docteur Fidy, à Ankazobe grâce à Razafimandimby Harijao Percy. Là où il s’est présenté, seulement deux Districts ont ainsi échappé au Fivoy soit Ambohidratrimo et Fenoarivobe.
Une question de persévérance
Antoine Rajerison s’est déjà présenté aux législatives en 2018, mais a raté le coche d’un cheveu. « Troisième à 0.1% de l’IRD et 0.4% du TIM. Cela avait attristé la population d’Arivonimamo à l’époque. Mais, cette fois-ci, les citoyens ont voté massivement pour que l’écart ne soit plus discutable. Mais on n’a pas baissé les bras pour autant », indiqua-t-il. Le Fivoy œuvre sur le terrain directement au plus près de la population, cela a joué dans la balance et du choix de la population en leur faveur. D’ailleurs, celui-ci continue de recevoir les plaintes et les doléances des gens sur les litiges fonciers, les injustices sociales et facilite la démarche auprès de la Justice pour que les victimes obtiennent gain de cause. « Je reçois les plaintes et les requêtes à Imerintsiatosika chaque semaine toute la journée et traitons les dossiers avec nos collègues avant d’entamer les démarches administratives. En effet, il faut avoir des dossiers solides avec des preuves suffisantes pour trouver une issue favorable. Nous conseillons les gens et leur demandons les pièces manquantes ou les preuves afin que leurs doléances soient recevables ». D’ailleurs, une annexe du bureau de doléance du Fivoy sera installée prochainement dans la Capitale. Cela évitera aux gens de parcourir une longue distance.
Répondre aux besoins réels de la population
Dans sa démarche de proximité avec le peuple, Fivoy projette de poursuivre cet engagement à Tsimbazaza, tout en restant neutre et indépendant. Des propositions de loi visant à réformer le système judiciaire et à réguler la propriété foncière sont envisagées, avec pour objectif de lutter contre les injustices subies par la population. « La majorité des plaintes qu’on reçoit à notre base sont majoritairement constituées d’accaparation de terres des paysans, des personnes emprisonnées injustement ou des bandits récidivistes remis en liberté malgré les preuves de leur culpabilité », selon le député.  Les actions de Fivoy à long terme comprennent la mise en place d'un fonds de développement rural, destiné à financer des projets tels que l'aménagement de routes dans les petites Communes, la construction de barrages, ou encore la mise en place de canaux d'irrigation. Ces initiatives sont conçues pour avoir un impact direct et positif sur les communautés locales. L'ascension rapide et la vision inclusive de Fivoy témoignent de l'importance de l'engagement communautaire dans le paysage politique actuel. En se positionnant comme un intermédiaire entre les citoyens et les instances décisionnelles, Fivoy incarne un nouvel espoir pour une gouvernance plus transparente et participative, mettant en lumière l'impératif de répondre aux besoins réels de la population.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

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