Publié dans Politique

Corruption à l’aéroport d’Ivato - Deux responsables dans le viseur de l’État

Publié le mercredi, 24 juillet 2024



Au lendemain de la visite du Président Andry Rajoelina à l’Aéroport international d’Ivato, mardi, le Conseil des ministres - qui s’est tenu au Palais d’État d’Iavoloha hier - s’est longuement penché sur les mesures dans le cadre de l’amélioration des services destinés aux usagers. Des mesures visant à mettre un coup d’arrêt à la corruption qui fait l’objet d’une multitude de doléances des passagers qui ont eu l’occasion de passer par cet Aéroport.
En premier lieu, des dispositions ont été prises afin de réorganiser l’utilisation des badges. 5000 badges sont actuellement utilisés par les membres du personnel de l’aéroport contre 1100 badges visiteurs pour les responsables administratifs qui sont en charge de l’accueil des personnalités. L’octroi de ces badges visiteurs par l’Aviation civile de Madagascar (ACM) sera ainsi suspendu. Quant aux badges permanents pour le personnel, leur usage est strictement prohibé en dehors des heures de travail et la liste des agents de chaque service détenteurs de ces badges sera vérifiée par l’ACM. Tous les agents de l’aéroport tout comme ceux de la société Amarante doivent également se munir d’une pièce permettant aux passagers de les identifier.
Un espace de doléances pour les voyageurs ainsi qu’un numéro vert seront également opérationnels afin de dénoncer d’éventuels cas de corruption ou autres formes d’abus. Le Comité Aéroportuaire de sûreté et de facilitation (CASFAL) sera en charge du partage des instructions dans ce sens. Le Chef de l’Etat a insisté sur l’obligation de donner suite à toutes les doléances.
Sanctions et primes d’encouragement
A ces mesures s’ajoute le renforcement de la surveillance par l’installation de caméras supplémentaires afin d’étoffer le contrôle de la Police de l’Air et des Frontières (PAF). A part ces différentes mesures, l’Etat anticipe sur les sanctions contre les agents qui rechignent à respecter les règles. Ceux-ci risquent la radiation du corps des fonctionnaires.
D’après les nombreuses doléances reçues jusqu’ici, les noms de deux responsables au sein de cet aéroport international de la Capitale sont cités de manière récurrente pour des faits de corruption. Le Président a ainsi donné des consignes fermes pour leur éviction si les faits qui leur sont imputés sont avérés à l’issue des enquêtes. En revanche, les agents méritants bénéficieront, pour leur part, de primes d’encouragement. Pour prévenir toute tentation à la corruption, une rotation systématique sera également appliquée et un contrôleur général de l’Aéroport sera en charge de la coordination de toutes les activités à l’aéroport.
Cette série de réformes au niveau de l’Aéroport international d’Ivato s’accompagnera d’autres dispositions telles que la sensibilisation des passagers sur leurs droits ainsi que les procédures à respecter, l’allègement des étapes à suivre au moment du départ et de l’arrivée, l’accélération de l’octroi de visa, ou encore la modification de la législation.
Sandra R.


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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