Publié dans Politique

Projet « Base Toliara » - Les communautés roulent pour la reprise

Publié le vendredi, 06 septembre 2024

A Toliara, les communautés locales, notamment les Masikoro, les Vezo, les Antandroy et les membres de l'association « Toko Bey Telo », affichent un soutien unanime au projet « Base Toliara ». Depuis le lancement dudit projet, ces groupes ethniques ont régulièrement pris position en faveur de l'initiative, réunissant presse et population pour défendre ses avantages. En effet, le projet « Base Toliara » est perçu comme une lueur d'espoir pour une ville en proie à l'insécurité et au chômage. Dans cette ville, de nombreux habitants se retrouvent dans des emplois précaires, tels que tireurs de cyclopousses, faute de meilleures opportunités. Le projet est ainsi envisagé comme une solution potentielle afin d’améliorer les conditions de vie par la création d'emplois et le développement des infrastructures.

Salomon Randriatahiny, président de « Toko Bey Telo », assure que les analyses des experts ont confirmé que le projet n'aurait pas d'effets néfastes sur la santé publique ou l'environnement. Cette position est partagée par Arivolaza Edmond, secrétaire général de l'association, en sollicitant le Président de la République, Andry Rajoelina, à accélérer le lancement du projet, dénonçant une enquête qui semble interminable. L’association « Toko Bey Telo » plaide pour la reprise de Base Toliara, estimant que ce projet est crucial pour la ville et ses habitants. Ainsi, les communautés directement affectées par l'exploitation minière, comme celles de Maromiandra, manifestent également leur soutien.
Réalité locale
Les habitants de cette Commune critiquent ceux qui, de l'extérieur, s'opposent au projet sans connaître la réalité locale. Jean Claude Rafesy, notable de Maromiandra, rejette les accusations d'effets néfastes sur la santé, soulignant que les véritables problèmes sont le chômage, la sécheresse et l'insécurité. Didi Raisoa, chef de Fokontany à Ambovovonosy, exprime sa frustration face aux difficultés économiques persistantes et appelle à la mise en œuvre du projet. Il déplore la fermeture des entreprises locales et l'absence d'emplois pour les jeunes, qui se retrouvent alors dans des situations désespérées. Les opposants au projet sont souvent issus de Régions éloignées, comme Morombe, et propagent des rumeurs non fondées, selon des témoignages locaux. Pascal, chef de fokontany de Tsianisiha II, dément les accusations de malformations congénitales prétendument causées par le projet, affirmant que ces malformations ont existé avant le début des opérations de « Base Toliara ». Les communautés proches du site du projet, comme celles de Tsianisiha et Ankilimalinike, ont déjà consulté le cahier des charges et attendent des compensations pour les terres et les tombeaux affectés. Pour eux, la priorité est d'assurer que leurs intérêts soient respectés et que les impacts sur leur patrimoine soient correctement pris en compte. En somme, malgré les contestations, le soutien des communautés locales au projet « Base Toliara » reste ferme, avec des attentes claires pour un développement durable qui pourrait transformer positivement la Région.

Fil infos

  • « Noelin’ny fitia » - Le Président Rajoelina inaugure les illuminations à Ambohijatovo
  • Elections municipales - Harilala Ramanantsoa en tête des résultats provisoires à Tanà
  • Production d'électricité - Quadruplée en deux mandats de Rajoelina
  • Prix « Prince Albert II de Monaco » - La médaille d’argent au journaliste Rivonala Razafison
  • Corruption - Des biens mal acquis d’une valeur de 7,6 milliards d’ariary saisis par le BIANCO
  • Élections municipales et communales à Antananarivo - Publication des résultats provisoires ce vendredi 
  • Région d’Analamanga - Hery Rasoamaromaka veut mettre les bouchées doubles pour 2025
  • Actu-brèves
  • Primes aux athlètes - Les détracteurs jamais satisfaits!
  • Président Andry Rajoelina à Andekaleka - « Les critiques sont un engrais pour avancer »

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

A bout portant

AutoDiff