Publié dans Politique

Lettre d’engagement de Ravalomanana - Les députés TIM se contredisent

Publié le vendredi, 20 septembre 2024

Il y a quelques jours à peine, notre journal titrait, avec une pointe d’ironie, sur la capacité inégalée de l’ancien Président malgache Marc Ravalomanana à embrouiller ses partisans et son staff. Et bien, il semblerait qu’on ait mis dans le mille !
Dernier épisode en date : Maître Hanitra Razafimanantsoa, députée du premier Arrondissement d’Antananarivo, sous les couleurs du TIM, a révélé, sans sourciller, que Marc Ravalomanana avait bel et bien signé une lettre d’engagement auprès du fisc malgache, mais qu’il ne s’agirait que d’un simple engagement comme tous les candidats à la présidentielle en signent. C’était hier, devant la presse du côté d’Anosy. Ce qui, pour ceux qui suivent l’affaire de près, constitue un joli revirement, puisqu’il y a encore quatre jours, les autres lieutenants de l’ancien Président, le député Rina Andriamasinoro en tête, soutenaient mordicus qu’aucun deal n’avait été conclu avec les impôts.

Rina Andriamasinoro, secrétaire général du parti Tiako i Madagasikara, s’était d’ailleurs empressé de jurer à Alarobia, sur la tête de son président, que Marc Ravalomanana n’avait rien signé avec la Direction générale des impôts. C’était mardi dernier, et il en profitait pour tenter de clouer au pilori la ministre de l’Économie et des Finances, pour être coupable d’avoir osé prétendre que Ravalomanana avait écrit une lettre, engageant à régler ses arriérés avant l’élection présidentielle de 2023.
La ministre avait en effet révélé au grand public l’existence de ladite lettre d’engagement de Ravalomanana dans laquelle il s’engageait au paiement de ses arriérés fiscaux. La révélation du grand argentier est intervenue après le rejet de la candidature de Ravalomanana à la Mairie d’Antananarivo par l’Organe de vérification des candidatures, faute d’un certificat de régularité fiscale. Le TIM avait alors crié à l’injustice et saisi la Commission électorale nationale indépendante qui, pour faire bonne mesure, avait consulté la Direction générale des impôts, placé sous l’égide du ministère de l’Économie et des Finances.
Par sa déclaration Maître Hanitra Razafimanantsoa confirme donc bien l’existence d’une lettre d’engagement de Marc Ravalomanana qui traine dans les tiroirs. Elle  vient aussi par la même occasion de désavouer, et de manière publique, le « fidèle » député Rina Andriamasinoro. « Mais qui est le DGI pour qu’on ait pu faire un deal avec lui ? », lançait ce député sur un ton proche de l’arrogance voire de la condescendance, notamment lorsqu’il invite le patron des impôts à Madagascar à rester à sa place de technicien et ne pas franchir le Rubicon de la politique.
La question est de savoir aujourd’hui si ce dernier a donc menti de manière effrontée et éhontée affirmant que le deal entre Ravalomanana et le fisc n'existait pas, ce qui minerait sa crédibilité et diminuerait la confiance que les gens ont en lui. Ou bien est-ce qu’il n’a pas été mis au courant de son existence, ce qui est encore plus embarrassant et décrédibilisant pour une personne qui affirme avoir été le mandataire de Marc Ravalomanana lors de la présidentielle en 2023…
Pour le public, la communication ne semble en tout cas pas être bonne au sein du TIM et de l’Opposition en général. Marc Ravalomanana de son côté continue de faire le mort depuis la révélation de l’existence de la lettre d’engagement, laissant ses ouailles seules sur le terrain médiatique…
La Rédaction

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Editorial

  • La fin d’une présence ! 
    L’USAID ferme définitivement ses portes. Présente à Magasikara depuis 1984, l’Agence américaine pour le développement quitte pour de bon le pays. Fondée le 3 novembre 1961 par l’administration américaine du temps de John Fitzgerald Kennedy, le 35 ème Président des Etats-Unis, l’United States of America Agency for international Development (USAID), présente dans la Grande île depuis 40 ans, fut un pilier de l’aide internationale américaine. A Madagasikara, les domaines d’activités privilégiés par l’USAID tournaient autour des secteurs sociaux prioritaires comme la lutte contre la pauvreté, assistance pour la consolidation de la résilience de la population, amélioration de la santé publique, la sécurité alimentaire, etc.

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