Publié dans Politique

Pr Irène Rabenoro - Première femme élue présidente de l’Akademia Malagasy

Publié le vendredi, 04 octobre 2024
La Pr Irène Rabenoro et le Pr François Rajaoson La Pr Irène Rabenoro et le Pr François Rajaoson

La Pr Irène Rabenoro succède au Pr François Rajaoson (2021-2024) à la tête de l’Akademia Malagasy pour un mandat de trois ans (2024-2027) non renouvelable conformément aux statuts de cette société savante. L’élection par les membres titulaires a eu lieu mardi après-midi en son siège à Tsimbazaza. Une communication du chancelier, en la personne du Pr Aimé Lala Razafinjara, a fait part de la nouvelle le lendemain.
C’est pour la première fois dans les annales de cette société savante qui a 124 ans cette année qu’une femme accède à la plus haute fonction. C’est pour la première fois aussi qu’un membre de la section I « sciences de l’art et du langage » est devenu son président. En réalité, l’actuelle présidente de l’Akademia Malagasy se met sur les traces de son père, Dr Césaire Rabenoro, qui dirigeait cette institution académique de 1973 à 2002.
Tour à tour, la benjamine des Rabenoro a été membre correspondant de 1993 à 2000, année à laquelle elle a été admise en membre associé avant de devenir membre titulaire à partir de 2004. Titulaire d’un doctorat d’Etat ès lettres et sciences humaines de l’université de Paris 7 (1995), Irène Rabenoro est parmi les rares chercheurs au monde qui ont obtenu ce plus haut diplôme universitaire sans passer par le doctorat de troisième cycle.
Son parcours se résume difficilement en quelques mots. Ses spécialités sont la sociolinguistique (analyse de discours politique et politique linguistique) et éducation multilingue et interculturelle fondée sur la langue maternelle. Admise à la retraite depuis mars, elle a consacré sa vie aux fonctions enseignante, diplomatique et académique.
Directrice du Centre national d’enseignement de la langue anglaise (CNELA, de 1982 à 1993), enseignante-chercheure à l’université d’Antananarivo dont elle a été vice-présidente (2005-2006), conseillère technique des deux Premiers ministres (Jacques Sylla et Charles Rabemananjara, de 2006 à avril 2007), ambassadrice déléguée permanente de Madagascar auprès de l’UNESCO et représente de Madagascar auprès de la Francophonie (2007-2010), membre du Conseil scientifique de l’Agence universitaire de la Francophonie (2006-2012) : voilà quelques exemples des responsabilités dont elle s’est occupée auparavant.
A l’université d’Antananarivo, jusqu’aux prochaines élections, elle est élue présidente du collège des enseignants de la faculté des Lettres et Sciences humaines et responsable de l’équipe d’accueil doctorale « Interculturalité, linguistique et didactique des langues étrangères – formation et pédagogie universitaire » et membre de la commission des spécialistes habilitation à diriger des recherches (HRD) à l’école doctorale sciences humaines et sociales.
En dehors du cercle universitaire et académique pur, elle porte le titre d’expert-évaluateur pour le domaine des sciences humaines et sociales, membre du comité de sélection des candidats à une bourse d’excellence du gouvernement français pour les doctorats en 2023 et 2024 (SCAC/ambassade de France), collaboratrice depuis 2019 de VID Specialized University, Stavanger (Norvège) et, depuis 2023, de l’université de Stavanger (projet ERASMUS +).
M.R.

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Editorial

  • Complémentarité ou égalité !
    Le rideau est tombé sur la célébration de la Journée internationale des droits de la Femme. Presque dans tout Madagasikara, le pouvoir public et l’ensemble des mouvements associatifs en lien de près ou de loin avec la lutte pour les droits des femmes ont organisé des manifestations publiques et officielles durant la Journée du 8 mars. Dans la Grande île, sur toute l’étendue du territoire de la République Malagasy, depuis que l’Assemblée Générale a adopté la date du 8 mars comme Journée internationale des droits de la Femme en 1977, des cérémonies officielles pour célébrer la « Journée » ont été organisées.

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