Publié dans Politique

Elections municipales à Antananarivo - Harilala Ramanantsoa seule contre six hommes

Publié le mardi, 08 octobre 2024


La course aux Mairies de Madagascar est lancée. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié hier la liste officielle des candidats pour les élections communales et municipales. L’information principale est que les candidatures des sept prétendants à la Mairie de la Capitale ont été retenues. Parmi celles-ci, une seule femme, Harilala Ramanantsoa, qui porte les couleurs de la plateforme Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina.
La Présidente de la délégation spéciale d’Antananarivo se retrouve face à six hommes, dont Tojo Ravalomanana (Tiako i Madagasikara), Joseph Martin Randriamampionona alias Dadafara (RTM), Ndriana Razanamasy (Indépendant Iarivo Mandroso), Tahina Razafinjoelina (Tia Tanindrazana), Roindefo Zafitsimivalo Monja (Indépendant), et Ogascar Fenosoa Mandrindrarivony (Mouvement Gasikara).
Ce déséquilibre n’est pas un cas isolé à Antananarivo. Au niveau national, la situation est similaire. Sur les 5 387 listes de candidats enregistrées pour les 1 695 Communes de Madagascar, seulement 327 femmes sont têtes de liste, contre 5 062 hommes. Une réalité qui reflète le chemin encore à parcourir en matière de représentation féminine en politique, malgré une augmentation de 6,9 % du nombre total de candidats par rapport aux dernières élections de 2019.
Les indépendants en masse
Les données publiées par la CENI montrent par ailleurs que les listes proviennent d’horizons variés. 1 861 sont issues de groupements politiques, 1 076 de partis politiques, et 2 450 sont des indépendants. Ce mélange promet une élection aussi diverse que compétitive, bien que la politique semble encore dominée par les hommes. Harilala Ramanantsoa, seule femme dans cette course à la Mairie de la plus grande ville du pays, devra donc faire face à une compétition âpre.
En ce qui concerne l'âge des candidats, la majorité est composée de personnes de plus de 50 ans. Sur les 5 389 têtes de liste, 2 550 ont plus de 50 ans, tandis que les 36-50 ans représentent 2 172 candidats. Les plus jeunes, entre 21 et 35 ans, ne sont que 667 à briguer un mandat. Une répartition qui montre que les postes de pouvoir restent essentiellement détenus par des générations plus âgées.
Les citoyens sont désormais invités à se préparer pour le tirage au sort, prévu ce jour, qui déterminera l’ordre des candidats sur les bulletins uniques ainsi que leur passage dans les médias publics. Un moment clé pour lancer officiellement cette campagne municipale et définir la visibilité de chacun.
L.A.

Fil infos

  • « Noelin’ny fitia » - Le Président Rajoelina inaugure les illuminations à Ambohijatovo
  • Elections municipales - Harilala Ramanantsoa en tête des résultats provisoires à Tanà
  • Production d'électricité - Quadruplée en deux mandats de Rajoelina
  • Prix « Prince Albert II de Monaco » - La médaille d’argent au journaliste Rivonala Razafison
  • Corruption - Des biens mal acquis d’une valeur de 7,6 milliards d’ariary saisis par le BIANCO
  • Élections municipales et communales à Antananarivo - Publication des résultats provisoires ce vendredi 
  • Région d’Analamanga - Hery Rasoamaromaka veut mettre les bouchées doubles pour 2025
  • Actu-brèves
  • Primes aux athlètes - Les détracteurs jamais satisfaits!
  • Président Andry Rajoelina à Andekaleka - « Les critiques sont un engrais pour avancer »

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

A bout portant

AutoDiff