Publié dans Politique

Coopération, îles éparses, etc. - Le Président Rajoelina se confie sur ses attentes envers la France

Publié le jeudi, 10 octobre 2024


En marge de sa participation au 19ème sommet de la Francophonie à Paris, la semaine dernière, le Président Andry Rajoelina a accordé une interview au journal français « Le Figaro » publié dans son édition d’hier. Le chef de l’Etat malagasy a abordé plusieurs sujets liés à la coopération avec la France ainsi que d’autres sujets épineux comme les îles éparses. D’ailleurs, le journaliste du Figaro a interrogé  le Président sur la souveraineté des îles éparses qui constitue un «  point de contentieux avec la France ».
D’emblée, le Président de déclarer que « pour ses îles, on aimerait avoir une issue heureuse, comme ça a été le cas pour l’archipel des Chagos, restitué à Maurice par le Royaume Uni ». Sur cette lancée, le chef de l’Etat relance les perspectives de dialogue entre Madagascar et la France. Et d’indiquer que « nous souhaitons, nous aussi, une restitution mais dans un cadre concerté (…). Il y a des pourparlers, une commission mixte est en place, mais nous sommes toujours dans l’attente ». Le Président de réitérer que ces îles, situées à seulement quelques kilomètres des côtes du pays, sont « malgaches ».
Appui sous différentes formes
Concernant la coopération entre la France et les pays africains, le chef de l’Etat malagasy a été questionné concernant une éventuelle proximité avec la mouvance dite « panafricaniste ». Le Président Andry Rajoelina a ainsi affirmé que « la France a suscité beaucoup d’attentes des populations des pays anciennement colonisés ». Il ne manque pas de relever la recrudescence de mouvement de contestation contre la France et ses dirigeants ces derniers temps en Afrique. Le chef de l’Etat malagasy n’a pas hésité à souligner que « la France a un rôle à jouer pour le développement de la zone francophone ».
Pour Madagascar, l’appui du gouvernement français – en termes de savoir-faire en l’occurrence – est attendu dans les secteurs prioritaires comme l’agriculture ou l’énergie.  « Mais je pense que les priorités de la France sont différentes aujourd’hui et c’est ça qu’il faut améliorer », constate – t – il. Andry Rajoelina a saisi cette occasion pour réitérer son plaidoyer en faveur de la lutte contre l’insécurité alimentaire, un combat tout aussi urgent que les autres conflits mondiaux.
Recueillis par Sandra R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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