Publié dans Politique

Accaparement de terrain - Un chef d’Arrondissement et son complice derrière les barreaux

Publié le samedi, 12 octobre 2024

Dans un contexte où la lutte contre la corruption s'intensifie, l'arrestation récente d'un chef d'Arrondissement dans l’Avaradrano, ainsi que son complice, est un pas de plus vers la non-impunité des coupables. En effet, le 8 octobre 2024, suite aux investigations menées par le BIANCO, les deux comparses ont été présentés au Parquet du Pôle Anti-Corruption pour abus de fonction et de faux et usage de faux. Actuellement, ils sont placés sous mandat de dépôt en attendant leur procès. L’affaire remonte à 2016 lorsque des occupants d'un terrain à Anosibe déposent une demande de prescription acquisitive.

Ces occupants, ayant exploité le terrain pendant plus de vingt ans, découvrent alors que leur droit à la propriété est remis en question par la cession frauduleuse du terrain à un tiers, facilité par un faux acte de notoriété. Une enquête menée par la Direction territoriale du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) a révélé que le chef d’Arrondissement dans l’Avaradrano et un individu prétendant être héritier d'un propriétaire enregistré ont orchestré une série d'actes illicites. Le premier a émis un acte de notoriété falsifié, contournant ainsi les procédures légales et facilitant la cession de la propriété. Les investigations ont démontré qu'aucune mention dans les registres officiels ne corroborait l'existence de l'acte en question. La stratégie utilisée pour réaliser cette fraude est à la fois systématique et inquiétante. Elle commence par l'identification d'un terrain sans propriétaire visible, suivie de la recherche d'un individu qui pourrait revendiquer un lien de propriété. Une fois ce lien établi, des négociations secrètes sont menées pour acquérir le terrain frauduleusement. L'utilisation d'un acte de notoriété créé sur des bases fictives, avec la complicité de l'agent public, permet de travestir la réalité et de légitimer une vente illégale. La décision du tribunal de placer ces acteurs sous mandat de dépôt témoigne d'une volonté de rendre des comptes et d'apporter une réponse judiciaire à des actes criminels qui sapent la confiance dans l'administration publique.

Nikki Razaf

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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