Publié dans Politique

Santé publique - Pharmacie de garde, un dispositif obsolète ?

Publié le vendredi, 25 octobre 2024

« 24/7 ». Pour dire ouverture 24h sur 24 et 7 jours sur 7. C’est ce qu’affichent la plupart, sinon la totalité des pharmacies situées aux périphéries immédiates de la Capitale. Force est donc de reconnaître que, en matière d’accès aux médicaments, les banlieusards sont mieux lotis que les citadins, du moins durant les heures et jours non ouvrables. Car dans la circonscription d’Antananarivo-Renivohitra (ainsi que dans les grandes agglomérations du pays), les week-ends et jours fériés ainsi qu’en dehors des heures de bureau, le principe reste celui des « pharmacies de garde ». 

A l’heure actuelle, il convient de se demander si ce dispositif n’est pas déjà dépassé.
Ce système a en effet pour inconvénient d’obliger les acheteurs, non seulement à se déplacer  vers les officines de permanence -  lesquelles sont parfois éloignées de leur domicile - mais aussi à endurer les queues plus ou moins longues qui s’y forment en raison d’une affluence accrue. Ce qui a pour conséquence, non seulement de générer des dépenses supplémentaires, mais aussi et surtout la perte d’un temps, ô combien précieux, s’agissant d’une question de santé et d’urgence.
A ce que l’on sait, à l'origine, l’objectif était de garantir la continuité du service de fourniture de médicaments en instituant un tour de garde durant les heures et jours non ouvrables. A l’époque donc, il s’agissait d’une contrainte pour les officines désignées. Ce qui, semblerait-il, n’est plus le cas car ce serait plutôt devenu une aubaine pour les « heureux élus ». Selon les indiscrétions en effet, en une semaine de garde, une pharmacie réaliserait l’équivalent de quelques mois de chiffre d’affaires. Serait-ce pour préserver un tel « privilège » que l'ordre des pharmaciens, il y a quelques années, avait émis une sévère mise en garde contre ceux qui contrevenaient au dispositif alors qu'ils ne sont pas de permanence ?
A l'heure actuelle, il faut se poser la question de savoir s'il n’est pas judicieux d’assouplir une telle interdiction et de laisser les pharmaciens libres de déterminer leurs heures d’ouverture, comme ce qui se fait dans les périphéries. Ce, dans l'intérêt évident de la population. L'on se rappelle qu’il en a été ainsi lors de la crise sanitaire, et il faut bien reconnaître que tout  le monde y a trouvé son compte.

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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