Le président de l’Assemblée nationale Justin Tokely a rappelé, lors de l’ouverture de la session ordinaire le 15 octobre, que « les députés devront arranger leur emploi du temps pour pouvoir à la fois faire leur tournée dans leurs circonscriptions et suivre les travaux à l’Assemblée nationale. Les travaux législatifs ne peuvent pas être suspendus car la Nation en a besoin. » Cette déclaration, faite à l’approche de la campagne électorale des municipales et communales, prévues du 19 novembre au 9 décembre, est renforcée par le nouvel ordre du jour, de la Chambre basse adopté hier et qui s’étend du 11 novembre au 2 décembre.
En effet celui-ci est particulièrement dense, avec des projets de lois à discuter et adopter. Parmi les plus notables, on retrouve la présentation du projet de loi de finances pour 2025, prévue le 18 novembre, suivie des travaux en commission du 27 au 29 novembre, et une adoption en plénière le 29 novembre. Ce projet est important pour l’économie du pays. Les députés doivent être présents pour son examen.
Autre texte important, le projet de loi concernant la ratification de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), sera discuté dès le 13 novembre et adopté en plénière le 18 novembre. Ce projet, comme d’autres qui suivront, fait partie des mesures qui visent à renforcer l’intégration économique du pays sur le continent africain.
L’ordre du jour comprend aussi des projets de prêts internationaux pour financer des programmes de développement, tels que le Programme d’appui à la gestion financière et la résilience économique et le Projet de développement urbain intégré et de résilience du grand Antananarivo (PRODUIR FA2). Le 2 décembre, l’Assemblée élira également son président de la Commission de mise en accusation et désignera ses représentants à la Haute Cour de justice.
Avec un agenda aussi rempli, il est évident que les députés, notamment ceux qui sont candidats ou soutiens dans les élections municipales, devront jongler entre leurs responsabilités législatives et leur campagne sur le terrain. Ils devront donc organiser leur emploi du temps de manière stricte pour répondre à leurs engagements envers leurs électeurs tout en étant présents lors des séances cruciales de l’Assemblée.
L.A.