Publié dans Politique

Opposition - Siteny Randrianasoloniaiko se trompe de tatami

Publié le vendredi, 03 janvier 2025


Siteny Randrianasoloniaiko a encore frappé. Lors d’un meeting de sa plateforme RMDM, il a proposé un "1 contre 1" aux tenants du pouvoir, arguant que les vrais champions n’ont pas besoin de forces de répression pour s’imposer. Behozatse, de son surnom, a même suggéré que des militaires et des magistrats servent d’arbitres à ce qui ressemble de plus en plus à un combat de catch. Mais cette fois, il semble que Siteny oublie un détail : il a été et est déjà au tapis… et plusieurs fois.
Le premier K.O. a eu lieu lors de la présidentielle de fin 2023. D’un côté, une partie de l’opposition a décidé de boycotter les élections, et de l’autre, le leader des pro-Siteny a fait volte-face et a décidé d’affronter tout seul Rajoelina, avec comme résultat final une défaite cuisante. Pas vraiment le genre de "champion" qui s’impose, non ?
Puis, lors des législatives de mi-2024, l’opposition dont Siteny Randrianasoloniaiko se targue d'être leader a brillé par son absence, n’alignant même pas de candidats dans la moitié des circonscriptions. Une décision stratégique, sans doute, mais qui a surtout permis à la coalition présidentielle de rouler sur tout ce qui bougeait. Un autre échec à mettre au compteur de Siteny R. co-président de la coalition d'opposition Firaisankina.
Enfin, les municipales et communales de décembre 2024. L’opposition avait misé gros sur les grandes villes, mais l’issue a été aussi prévisible qu’un match déjà gagné. À Antananarivo, Tojo Ravalomanana, le fils de Marc, a été battu par la coalition présidentielle. Les "grandes ambitions" de l’opposition ont été réduites à peau de chagrin.
Mais voilà que Siteny R. propose un "1 contre 1" au gouvernement, comme s’il était sur le point de révolutionner la scène politique en se lançant dans un duel au couteau. Il faudrait rappeler à ce député que la politique ce n’est pas un combat de rue. Si il souhaite continuer à jouer au judoka, il risque de passer pour un ringard. Les élections se gagnent avec des idées, des alliances et des propositions sérieuses, pas avec des menaces de "1 contre 1" ni avec des gros bras.
Dans le monde politique où il faut savoir argumenter, proposer des solutions et rassembler, les muscles de Siteny R. ne feront pas le poids. Peut-être qu’il est temps de comprendre que la politique ne se gagne pas sur un tatami, mais dans les urnes, avec des programmes solides et un minimum de crédibilité. Et franchement, après autant de déculottées électorales, il serait peut-être plus sage de laisser tomber les muscles et de se concentrer sur ce qui pourrait vraiment l’aider à remonter la pente, à savoir les idées. Parce qu’au rythme où vont les choses, les seuls coups qu'il risque encore de prendre, c’est celui de l’indifférence des électeurs.
La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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