Si le sommet est avant tout une occasion d’échanger sur les questions énergétiques, Andry Rajoelina profite également de cette plateforme pour faire campagne en faveur de Richard Randriamandrato, candidat de Madagascar à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA). Dans un mois, les Chefs d’Etat et de Gouvernement du continent se réuniront à Addis-Abeba pour élire le futur président de cette institution stratégique.
C’est la première fois que Madagascar présente un candidat pour un poste aussi prestigieux au sein de l’UA. Lors de la présentation officielle de Richard Randriamandrato aux partenaires internationaux, en décembre dernier, Andry Rajoelina avait déclaré : « La Grande île veut marquer l’histoire ». Ce geste diplomatique s’inscrit dans une volonté claire de renforcer l’engagement de Madagascar envers l’Afrique et la coopération entre les pays du continent.
Le programme de Richard Randriamandrato s’articule autour de sept axes prioritaires : l’intégration économique, la paix et la stabilité, la gouvernance démocratique, l’éducation et l’innovation, ainsi qu’une diplomatie africaine influente à l’échelle mondiale. L’harmonisation des politiques nationales avec l’Agenda 2063 de l’UA figure également au cœur de son plan d’action.
Depuis plusieurs semaines, tous les déplacements des membres du gouvernement malgache intègrent des actions de lobbying en faveur du candidat malgache. En Tanzanie, Andry Rajoelina va jouer les VRP de luxe en profitant de ses rencontres bilatérales pour rallier des soutiens. L’objectif est clair : convaincre un maximum de Chefs d’Etat africains de voter pour Richard Randriamandrato.
Pour Madagascar, cette candidature est aussi une manière de porter la voix des petits Etats insulaires, souvent sous-représentés dans les instances décisionnelles africaines. Elle illustre également l’ambition de renforcer la coopération Sud-Sud, une priorité pour Andry Rajoelina.
L.A.