D’autant plus qu’un projet de telle envergure ne s’est pas fait à la va-vite et que l’obtention du permis environnemental n’a été obtenue qu’après une longue période. Selon le communiqué « le Gouvernement a réaffirmé que tous les avis et les propositions ont été pris en compte au cours du processus. La section de 80 km jusqu’à Anjozorobe a été décidée après des consultations publiques visant à protéger les écosystèmes locaux, le patrimoine naturel et les rizières ».
Le Gouvernement souligne que l'importance de ce projet va bien au-delà des craintes exprimées par les OSC. L'autoroute, une fois achevée, s'étendra sur 260 kilomètres, réduisant significativement le temps de trajet entre la Capitale et le principal port du pays, situé à Toamasina. Cette amélioration des infrastructures est essentielle pour stimuler l'économie nationale, faciliter le transport de marchandises et générer des économies sur les coûts de carburant pour les transporteurs.
Justes indemnisations
Les personnes affectées par le projet, en particulier les propriétaires de rizières touchées par le tracé de l'autoroute, reçoivent des indemnisations justes. Un plan de réhabilitation en deux phases a été mis en place, visant à compenser à la fois les rizières légèrement affectées et celles gravement impactées, en réponse aux demandes des communautés locales. De plus, la société SAMCRETE prépare une étude pour offrir des compensations en nature aux personnes touchées par l'ensablement. Le Gouvernement réaffirme son engagement à respecter les communautés et leur environnement. Il est convaincu que ce projet d'envergure est essentiel pour le développement économique du pays et pour l'amélioration des conditions de vie de la population. En dépit des réticences exprimées par certaines OSC, la volonté de progrès et de modernisation des infrastructures prévaut, car le développement à reculons n'est pas dans la démarche du Gouvernement malgache.
Nikki Razaf