Publié dans Politique

Industrie extractive - Andry Rajoelina défend le projet Base Toliara

Publié le vendredi, 16 mai 2025

Devant des milliers d’habitants rassemblés au stade Maître Kira, Andry Rajoelina n’a pas fait dans la demi-mesure. A l’occasion d’une opération de distribution de « Vary Tsinjo » à 5 000 familles vulnérables et remise de kits scolaires aux élèves de CEPE, le Président de la République a profité de l’événement pour réaffirmer sa position vis-à-vis de Base Toliara. Le projet redémarre, mais sous conditions et dans l’intérêt du peuple, dit-il en substance. 

« Le Sud, et en particulier Toliara, occupe une place particulière dans mon cœur », a lancé le Chef de l’Etat en préambule. Ce n’est donc pas un hasard si le Conseil des ministres s’est exceptionnellement tenu dans la Cité du soleil. Une manière de marquer l’importance stratégique de la région, mais aussi d’y ancrer des décisions concrètes.

Parmi elles, la relance du projet minier Base Toliara, longtemps gelé en raison de contestations sociales et environnementales. Le Président l’a rappelé sans détour. Il affirme en effet que « Ce projet avait reçu l’autorisation sous le précédent régime, mais j’ai décidé de le suspendre, le temps d’évaluer ses impacts sur la population et l’environnement ».

Aujourd’hui, assure-t-il, toutes les vérifications ont été menées, parlant des études environnementales, des bénéfices pour les Communes concernées, et surtout des retombées concrètes pour les habitants de Toliara. « Rien n’a été laissé au hasard », insiste-t-il. Andry Rajoelina souligne par ailleurs que180 millions de dollars par an seront versés par l’entreprise exploitante et versés dans les caisses de l’Etat, « sans aucune opacité », promet-il. Tout passera par ailleurs par le Parlement, assure le Président.

Mais au-delà des chiffres, le Chef de l’Etat veut parler développement. Il promet que les revenus générés par le projet seront directement réinjectés dans des actions en faveur des populations locales, telles que la sécurité alimentaire, la création d’emplois, l’accès à des outils de production, développement de l’économie bleue. « Je ne suis pas là pour signer des projets qui affament les Malgaches. Je suis là pour ouvrir des portes, donner des outils, créer des opportunités », a-t-il insisté.

Andry Rajoelina a aussi adressé une réponse ferme à ceux qui s’opposent au projet ou qui en dénoncent les potentiels effets néfastes. « Nous n’accepterons jamais que des voix isolées bloquent la marche de Toliara vers le progrès. Les opposants crient, tapent du poing, mais ils ne nous détourneront pas de notre cap : faire avancer Madagascar », lance-t-il. 

 

L.A.

 

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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