Ce sommet ne sera pas qu’un événement diplomatique. Il sera aussi le point de départ de la présidence tournante de la SADC par Madagascar pour l’année 2025-2026. Le Président Andry Rajoelina succédera officiellement à son homologue zimbabwéen Emmerson Mnangagwa à la tête de l’organisation. Un passage de relais qui place Madagascar au centre de la dynamique régionale pour les mois à venir, avec la lourde responsabilité d’impulser une nouvelle dynamique d’intégration et de coopération.
Dans ce cadre, la qualité de l’organisation du sommet sera scrutée à la loupe, tant par les partenaires internationaux que par les autres Etats membres. Elle devra incarner l’engagement malgache à jouer un rôle moteur dans la région.
En ce sens, les préparatifs battent leur plein. Une deuxième mission du secrétariat permanent de la SADC s’est rendue à Madagascar fin avril pour travailler de concert avec les autorités locales sur les aspects techniques de l’organisation. Une troisième mission est d’ores et déjà prévue du 9 au 13 juin.
Le comité national préparatoire, entériné lors du Conseil des ministres du 7 mai, est à pied d’œuvre pour peaufiner les détails de cet événement de grande ampleur, qui réunira Chefs d’Etat, ministres, représentants du secrétariat de la SADC, partenaires internationaux, observateurs et médias du monde entier.
Après avoir accueilli avec succès le sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) le 24 avril dernier, Antananarivo s’apprête donc à relever un défi d’une toute autre dimension. Le 45e sommet de la SADC est perçu comme une opportunité majeure de rayonnement régional pour Madagascar, mais aussi comme une épreuve de crédibilité à l’égard de ses partenaires.
Lalaina A.