Publié dans Politique

Dr Souleman Ibrahim Andriamandimby - « Les zones d’encadrement minier sont indispensables pour éradiquer la pauvreté extrême à Madagascar »

Publié le mardi, 27 mai 2025

Dr Souleman Ibrahim Andriamandimby est enseignant-chercheur à la mention Géologie appliquée au développement et à l’environnement (GEODE) à l’université d’Antananarivo. Il est parmi les intellectuels appelés à participer au Programme Deep en partenariat avec l’ONG Arake, qui offre des appuis financiers conséquents aux chercheurs et acteurs du développement locaux en vue de l’éradication de la pauvreté extrême à Madagascar.

Lors du lancement du programme le 28 avril (cf. La Vérité du 2 mai, p. 3), le scientifique, qui a alors donné une conférence sur le secteur minier, s’est appesanti sur la nécessité impérieuse de faire introduire les petits exploitants dans le circuit formel. Ce, parce que la gouvernance minière est un paramètre important pour la réduction de la pauvreté extrême au pays.

 

Pour ce faire, la création de zones d’encadrement minier conformément au code minier est indispensable. Il en existe à présent quarante-quatre sur le territoire, selon les données du ministère des Mines et des Ressources stratégiques. Les équipes d’Andriamandimby viennent aussi de terminer leurs travaux sur deux nouvelles, une à Maevatanana (Betsiboka) et une autre à Antanifotsy (Vakinankaratra). « Le résultat sera remis au Gouvernement. L’Etat en aura besoin pour la mise à jour de ses bases de données », a dit le géologue.

Le but ultime de la création de zones d’encadrement minier est de pouvoir contrôler l’exploitation afin d’améliorer la rentrée de revenu pour l’Etat et ses démembrements, les exploitants eux-mêmes et surtout de faire respecter les normes de sécurité et d’hygiène, le droit de l’enfant et l’environnement naturel. Certes, les zones d’exploitation minière à petite échelle (EMAPE) connaissent toutes des cas problématiques qui ne font qu’amplifier la pauvreté.

L’exploitation artisanale emploie au moins 500 000 personnes, selon le recensement. « Ce sont pour la plupart des gens en situation de pauvreté extrême », a affirmé Dr Andriamandimby. De ce fait, le pays a intérêt à poursuivre l’effort de création de zones d’encadrement minier. Les petits miniers y bénéficient des formations pratiques. Ils sont encouragés à intégrer des structures formelles pour leur bien. « La régularisation de leur situation sera bénéfique à eux-mêmes et à l’Etat », a souligné l’expert.

Les zones d’encadrement minier permettent à l’Etat de prendre des décisions appropriées. Mais l’existence d’un plus grand nombre d’enfants miniers reste un enjeu de taille à Madagascar. A la longue, la non- scolarisation finit par engendrer un effet cumulatif. « Les personnes non instruites manquent de connaissance. Le manque de connaissance dévie les gens de la trajectoire du développement, qui dépend du savoir », a remarqué l’enseignant-chercheur.

 

M.R.

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Editorial

  • Cercle vicieux brisé !
    Après avoir erré, tourné en rond dans le désert de l’indifférence et de la désolation durant des décennies, Madagasikara semble avoir pu tracer le chemin de la réussite, l’issue de secours ou la voie menant vers la sortie. Comme beaucoup d’autres du continent africain notamment des pays évoluant après le joug de la puissance coloniale française, la Grande île menait une vie d’errance d’une crise politique à une autre. La dernière en date, la longue crise de 2009 à 2014 fut particulièrement meurtrière pour l’économie nationale. Le pays s’enlise dans une misère insoutenable. Prise au piège à l’intérieur d’un système qui se referme par un verrou à double tour, la Grande île étouffe par strangulation ou par apnée. Un redoutable cercle vicieux actionné par un imparable tourbillon s’enfonçant vers le fond. A partir de 2019, le retour aux affaires du jeune visionnaire Rajoelina Andry Nirina, les choses commencent à ……

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