Publié dans Politique

Tensions à la JIRAMA - La population, éternelle victime !

Publié le mardi, 01 juillet 2025
Tensions à la JIRAMA -  La population, éternelle victime ! Crédit photo Facebook

Rien ne va plus à la JIRAMA. La compagnie nationale d’eau et d’électricité traverse actuellement une période difficile. Un projet de nouveau statut divise les employés. Le statut actuel date de 1975. Selon Ramanantsoa Anaël, membre du conseil d’administration, « il faut changer ce statut pour mieux servir les Malagasy, surtout pour réduire les coupures d’électricité ». 

A priori, cette nouvelle disposition ne ferait pas l’unanimité auprès des salariés. En réalité, derrière ce présumé désaccord se cacherait pourtant une manœuvre de déstabilisation menée par un groupe d’individus au sein de la compagnie. Ces personnes avancent comme prétexte la crainte d’une privatisation, et pourtant, la démarche de redressement a déjà été argumentée à maintes reprises. 

Dans leurs revendications, les syndicats demandent également le départ du directeur général. Ce mouvement qui touche Antananarivo, mais aussi les autres Régions, semble être exacerbé par des manipulations politiques. Hier, une réunion a été organisée à Ankadindratombo. Ramanantsoa Anaël a voulu rassurer tout le monde. Il a dit que cette réunion n’était ni une grève, ni une manifestation. « Ce n’est pas un mouvement de contestation. C’est une réunion pour expliquer la situation et parler de l’avenir de l’entreprise», a-t-il expliqué. Il a aussi dit que les employés veulent aider à améliorer l’entreprise.

Menace de grève générale 

Bien que certains employés se veuillent rassurants, d’autres jouent la carte de l’intimidation en brandissant la menace d’une grève générale. Une perspective qui ne fera pourtant qu’empirer la situation catastrophique déjà vécue par la population en matière d’eau et d’électricité. Etant donné les coupures incessantes qui paralysent le système économique, le redressement de la JIRAMA semble inévitable.

Le nouveau statut prévoit plusieurs choses importantes. « D’abord, effacer les dettes de la JIRAMA pour repartir sur de bonnes bases. Ensuite, utiliser plus d’énergies renouvelables comme le soleil et l’eau. Cela permettra de réduire le recours au carburant, qui coûte cher. Le document parle aussi de mieux gérer l’argent, la technique et les services », a ajouté Ramanantsoa. Selon lui, il y a eu quelques désaccords entre les responsables, ce qui a créé des réactions publiques. « Mais les employés disent qu’ils ne veulent pas bloquer l’entreprise », a-t-il précisé. Ils veulent surtout comprendre les décisions et les projets à venir. 

 Pour améliorer la JIRAMA, plusieurs actions sont prévues : réduire les pertes d’électricité et d’eau, augmenter les revenus, rénover les centrales et les réseaux, et diminuer la consommation de carburant. Concernant les employés, la JIRAMA via un communiqué officiel a, pour le moment, écarté les perspectives de licenciement. « Le nombre de salariés diminuera petit à petit grâce aux départs à la retraite », a ajouté le communiqué officiel. Enfin, contrairement aux rumeurs, la JIRAMA ne sera pas privatisée. Les dirigeants veulent construire une équipe forte, engagée et compétente pour réussir cette transformation.

Carinah Mamilalaina

 

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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