Publié dans Politique

Ambohimalaza - Les analyses en France confirment l’empoisonnement

Publié le mercredi, 09 juillet 2025

La piste de l’empoisonnement se confirme. Les résultats des prélèvements envoyés en France accréditent la thèse d’un acte délibéré ayant entraîné l’intoxication, l’hospitalisation et la mort de plus d’une vingtaine personnes lors d’un anniversaire, le mois dernier à Ambohimalaza.  

Hier, lors d’une déclaration commune, le docteur Ramarolahy Andriatiaray Rija Niaina, directeur de la fourniture de soins et chef du service de toxicologie clinique et de réanimation médicale au CHU Joseph Ravoahangy Andrianavalona (JRA), et le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Anosy, Rakotoniaina Narindra Navalona, ont livré les premières conclusions officielles de l’analyse toxicologique réalisée à l’étranger.

Les prélèvements de sang et de résidus gastriques, envoyés à un laboratoire spécialisé en toxicologie en France, ont révélé la présence de « substances étrangères », non alimentaires et non naturellement présentes dans l’organisme humain. « Ces éléments identifiés ne font partie d’aucun régime alimentaire connu et n’ont rien à faire dans l’estomac humain », a expliqué le Dr Ramarolahy. Selon lui, les substances détectées correspondent clairement aux symptômes cliniques constatés chez les victimes admises en urgence.

Investigations continues

Le médecin a également tenu à écarter l’hypothèse d’un botulisme. « Contrairement aux premières suspicions, les recherches internationales n’ont jamais recensé de cas de botulisme liés à des produits de pâtisserie. De plus, le botulisme ne résiste pas à la chaleur, or les produits consommés avaient été chauffés », a-t-il ajouté.

Des résultats corroborés par les premières analyses locales qui avaient déjà décelé la présence d’un composé toxique puissant. Le procureur Rakotoniaina Navalona a, de son côté, confirmé que « les éléments recueillis confortent l’idée d’un empoisonnement ». Elle a précisé que l’enquête judiciaire se poursuivait activement, mobilisant à la fois la Gendarmerie, la Police nationale et un juge d’instruction.

« Plusieurs personnes ont été entendues, des téléphones ont été soumis à expertise, et de nombreux éléments sont en cours d’exploitation. Nous ne pouvons toutefois pas révéler le contenu des investigations en cours, afin de préserver le secret de l’instruction », a-t-elle insisté. Et de réaffirmer par ailleurs la volonté des autorités de faire toute la lumière sur cette affaire.

Le drame survenu le 14 juin à Ambohimalaza aura fait au moins 27 décès. Pour rappel, une cinquantaine de personnes ont assisté à une fête d’anniversaire où un repas aurait contenu du poison. D’autres personnes qui ont mangé des plats ramenés par leurs proches de la fête ont également été victimes de l’incident.

La nature du produit qui a empoisonné les victimes restait un mystère. Des échantillons ont été envoyés à l’étranger, avait annoncé  le Président de la République. Dans leurs enquêtes sur cette affaire, les autorités avaient évoqué un empoisonnement. Trois suspectes ont déjà été placées en détention préventive dans le cadre de cette affaire. 

Recueillis par L.A.

 

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Editorial

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    Trois longues décennies après, le poids de la douleur pèse encore sur le cœur ! Le 6 novembre 1995, un implacable incendie réduit en cendres le Palais de Manjakamiadana. Trente ans plus tard, le 6 novembre 2025, la douleur reste vive et brise le cœur des gens notamment ceux ou celles étant originaires de l’Imerina. Une telle précision sert à survoler la susceptibilité des uns et à prendre soin de la frustration des autres. Le « Rovan’ny Manjakamiadana » que le feu a détruit sans pitié servait de domaine royal de l’Imerina. Les rois et reines des Hova, comme aimaient bien les étrangers et surtout les colons l’appeler ainsi, en guise de raillerie, vivaient dans ce Palais et ce depuis Andrianjaka. Certes, avant ce fils de Ralambo qui a investi la colline d’Analamanga qui sera le « Tananan’Iarivo », il y a le Rova d’Ambohimanga, le Rova d’Ambohidrabiby, etc. Le…

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