Publié dans Politique

Disparition du bateau AW - L’hypothèse d’un acte de piraterie privilégiée

Publié le jeudi, 10 juillet 2025

Plus de trois semaines après le départ du bateau AW de Mahajanga à destination des Comores, le mystère demeure entier. Parti le 16 juin dernier avec une trentaine de personnes à bord, le navire n’a plus donné signe de vie. Les recherches engagées depuis le 20 juin, incluant notamment plusieurs survols aériens, n’ont rien permis de localiser. Pas un débris. Pas un signal. Pas la moindre trace.

Face à ce silence inquiétant, trois hypothèses restent en lice, à savoir un naufrage, une dérive technique ou un acte de piraterie. La première possibilité, celle du naufrage, est affaiblie par l’absence totale d’éléments flottants ou d’indices visuels. Si le navire avait sombré, des débris ou des traces de carburant auraient dû être repérés en mer. Quant à l’hypothèse d’une dérive provoquée par une panne, elle a été envisagée sérieusement. Les zones côtières situées le long du trajet prévu ont été inspectées, sans résultats probants.

 

C’est donc la troisième piste, celle de la piraterie, qui commence à retenir l’attention. Ce ne serait pas une première dans la région. En 2011, des pirates avaient pris pour cible un bateau comorien. Les assaillants avaient été arrêtés, les otages libérés, et l’affaire traitée par le parquet de Diego-Suarez. Dix ans plus tard, en 2021, un autre incident similaire avait été signalé. Plus récemment encore, selon des sources non confirmées, un navire de pêche russe aurait été menacé dans les eaux malgaches.

Ces précédents, conjugués au silence radio du bateau AW et à l’absence de preuves matérielles en faveur des autres scénarios, nourrissent donc la thèse d’un acte de piraterie. Toutefois, l’absence de demande de rançon, jusqu’à présent, laisse planer le doute. Selon un expert en sécurité maritime, si le navire avait effectivement été capturé par des pirates, notamment en direction de la Somalie, il aurait été difficilement repérable lors des premiers survols.

Une coopération avec les autorités somaliennes – étatiques ou non – pourrait être déterminante pour confirmer ou écarter cette piste. Mais jusqu’à maintenant, aucune démarche officielle en ce sens ne semble avoir été entreprise.

Interrogé, l’armateur du navire n’écarte aucune hypothèse. Il insiste avant tout sur l’urgence de retrouver les passagers, parmi lesquels figure sa fille unique. Pour lui, comme pour les familles des disparus, chaque jour qui passe sans réponse alourdit l’angoisse. Une angoisse attisée d’autant plus par les différentes pseudos informations publiées par des quidams sur les réseaux sociaux. 

 

La Rédaction 

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Editorial

  • Souvenir douloureux
    Trois longues décennies après, le poids de la douleur pèse encore sur le cœur ! Le 6 novembre 1995, un implacable incendie réduit en cendres le Palais de Manjakamiadana. Trente ans plus tard, le 6 novembre 2025, la douleur reste vive et brise le cœur des gens notamment ceux ou celles étant originaires de l’Imerina. Une telle précision sert à survoler la susceptibilité des uns et à prendre soin de la frustration des autres. Le « Rovan’ny Manjakamiadana » que le feu a détruit sans pitié servait de domaine royal de l’Imerina. Les rois et reines des Hova, comme aimaient bien les étrangers et surtout les colons l’appeler ainsi, en guise de raillerie, vivaient dans ce Palais et ce depuis Andrianjaka. Certes, avant ce fils de Ralambo qui a investi la colline d’Analamanga qui sera le « Tananan’Iarivo », il y a le Rova d’Ambohimanga, le Rova d’Ambohidrabiby, etc. Le…

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