Publié dans Politique

Tensions à la JIRAMA - Le Président Rajoelina tend la main aux employés

Publié le vendredi, 11 juillet 2025

A l’occasion de l’inauguration officielle du parc solaire Ilampy à Sainte-Marie, le Président de la République Andry Rajoelina a saisi l’opportunité pour s’adresser directement aux employés de la JIRAMA dont certains ont manifesté leur mécontentement récemment. Le Chef de l’Etat s’est voulu rassurant et ouvert au dialogue. Il a affirmé sa volonté de les recevoir pour lever tout malentendu.

« S’il y a des inquiétudes, s’il y a réellement des points pouvant susciter des préoccupations, je suis prêt à vous écouter et vous apporter des explications. », a-t-il déclaré, devant une foule rassemblée pour saluer l’arrivée de cette nouvelle infrastructure énergétique. Pour lui, il est essentiel d’avancer ensemble, dans la transparence et l’unité, afin de relever le défi du redressement de la JIRAMA.

Le Président n’a pas mâché ses mots sur les priorités de son Gouvernement. « S’il y a bien une autorité qui a véritablement la volonté de sauver la JIRAMA, c’est ce Gouvernement. », a-t-il insisté, soulignant au passage que la question de la JIRAMA absorbe une part importante du temps de travail de l’Exécutif et mobilise des sommes considérables en subventions et en équipements.

L’appel lancé aux employés se veut à la fois un signal d’apaisement et une mise en garde. En effet, le Chef de l’Etat dit comprendre les revendications et se dit prêt à les écouter, il fustige aussi les tentatives de récupération ou de déstabilisation, notamment à connotation politique. « Il y a des employés de la JIRAMA qui travaillent réellement… Mais il y en a d’autres qui penchent vers des considérations politiques. Ceux-là ne sont pas des nôtres. », a-t-il averti.

En inaugurant cette centrale solaire d’1 mégawatt, construite sur un hectare, le Président entend démontrer la concrétisation de sa politique de transition énergétique. L’objectif de réduire durablement les délestages et la dépendance au gasoil. Un investissement qui, selon ses estimations, permettra une économie de 2,5 millions de litres de carburant, soit plus de 12 milliards d’ariary.

Cette initiative à Sainte-Marie n’est que le début, à en croire les propos présidentiels. D’autres parcs solaires sont en cours de déploiement, notamment à Antananarivo (100 MW) et Toamasina (20 MW). « Je ne suis pas ici pour désigner des responsables ou dire qui a eu tort, mais je peux affirmer que c’est ce Gouvernement qui met en œuvre la transition énergétique aujourd’hui. », lance-t-il à cet égard. 

Dans ce contexte, le Président appelle à l’unité et à la mobilisation générale. « Ne nous laissons pas diviser, mieux vaut que nous soyons unis, d’un seul cœur, pour faire avancer Madagascar. », souligne-t-il. En tout cas, le message est passé. Reste désormais à savoir si les syndicats de la JIRAMA vont répondre favorablement à cette main tendue du Président.

Lalaina A. 

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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