Publié dans Politique

45e Sommet de la SADC - Madagascar entend marquer les esprits

Publié le mercredi, 16 juillet 2025

A un mois du 45è Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), Madagascar est sur le pied de guerre. L’événement, prévu les 16 et 17 août à Antananarivo, s’annonce comme un moment historique pour la Grande île. Le pays s’apprête en effet à accueillir pour la première fois ce rendez-vous régional majeur, et à en assurer la présidence tournante. 

Le Président Andry Rajoelina a donné le ton, hier. 

 

« Accueillir le Sommet de la SADC est un grand honneur pour notre Nation. Et nous allons l’organiser avec fierté et détermination. Nous voulons faire de ce rendez-vous une vitrine de l’hospitalité malagasy et de notre savoir-faire, une opportunité pour notre diplomatie, notre économie et notre visibilité régionale. », a-t-il indiqué, lors de la réception officielle des véhicules offerts par la République populaire de Chine destinés à accueillir les délégations lors de ce sommet. Madagascar entend offrir « un accueil digne et élégant à tous les Chefs d’Etat et de Gouvernement », selon les propos du Président malgache dans son discours. 

Ainsi, à quelques semaines de l’échéance, les préparatifs s’accélèrent à Antananarivo. Le Centre de commandement opérationnel (CCO), chargé de piloter l’organisation, est déjà en activité. Composé de 14 commissions thématiques allant de la sécurité à l’hébergement, en passant par la logistique et les affaires protocolaires, il œuvre à garantir un accueil à la hauteur aux 16 délégations attendues. « Les préparatifs avancent dans les délais », a rassuré la ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika.

Au-delà des considérations protocolaire et logistique, il convient de noter aussi que Madagascar va prendre, pour la première fois en 20 ans de présence au sein de l’organisation, la présidence tournante de la SADC, à l’occasion de ce Sommet. Cette prise de fonction ne sera pas symbolique. Elle confère à Madagascar un rôle central au sein de cette communauté qui regroupe 16 pays d’Afrique australe. 

« Cela positionne notre pays en tête du leader tant sur le plan régional que continental », a soutenu la ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika. La présidence malgache pourra ainsi impulser ses priorités en matière de développement. Le thème du sommet reflète d’ailleurs cette orientation à savoir sécurité alimentaire, transition énergétique et industrialisation durable. Trois axes au cœur de la Politique générale de l’Etat qui trouvent ici un écho régional.

Par ailleurs, en accédant à la présidence de la SADC, le Président Andry Rajoelina deviendra également président de la Troïka, l’organe de décision chargé de la paix et de la sécurité régionales. Une responsabilité d’autant plus symbolique que cette même Troïka avait supervisé, entre 2009 et 2013, le processus de médiation pendant la crise politique malgache.

Le relais de la présidence sera officiellement transmis par le Président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa à Andry Rajoelina, lors du sommet. Une nouvelle ère s’ouvre ainsi où Madagascar ne se contente plus d’être observateur. Pour préserver la paix dans la région de la SADC, la Grande île « résoudra les problèmes et apportera des solutions », pour reprendre une expression du Chef de l’Etat.

 

Recueillis par L.A.

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Editorial

  • De l’impossible à l’inévitable !
    Au stade actuel de la situation du moins jusqu’en fin de week-end dernier, il est du domaine de l’impossible d’imaginer un quelconque rapprochement entre les deux camps. La corde reste raide et même se durcit. A l’allure où vont les choses, on s’achemine vers la rupture autrement dit vers le point de non- retour. Pour le moment, il subsiste encore une faible possibilité de parvenir à un certain apaisement. Le dialogue demeure la chance ultime ! Le pays est partagé voire écartelé entre l’impossible rapprochement et l’inévitable dialogue. Pour le camp du pouvoir incarné par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina, on écarte catégoriquement l’idée de déposer la démission. Une option non négociable dans la mesure où le Président de la République Rajoelina Andry croit dur comme fer qu’il détient entre ses mains la légalité du pouvoir. Une légalité de pouvoir obtenue selon le verdict des urnes ! Démocratiquement…

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