Publié dans Politique

Drame d’Ambohimalaza - Silence accablant du ministère de la Santé publique !

Publié le vendredi, 18 juillet 2025

Emouvant, injuste, révoltant ! Tels sont les qualificatifs qui reviennent en boucle sur toutes les lèvres concernant la situation des familles endeuillées, suite au drame d’Ambohimalaza. Pendant que le bilan des décès ne cesse de s’alourdir, l’affaire est en train de gagner de l’ampleur. La 31ème victime a rendu l’âme hier, selon les dernières informations. Les comportements de certains médecins presque dénués d’empathie envers les malades et leurs familles sont également pointés du doigt selon la série de témoignages diffusés dans plusieurs médias locaux. Et au caractère dramatique de la situation s’ajoute le silence assourdissant presque insultant du ministère la Santé publique qui égratigne, de jour en jour, l’image du régime. Un département ministériel qui semble appliquer la politique du silence dans toutes les situations. 

 

En effet, le ministère est pratiquement ésotérique en termes d’information et ferme systématiquement la porte aux journalistes malagasy. Les journalistes au sein de notre rédaction en ont déjà fait l’expérience. Que ce soit dans les centres de santé de base ou dans les hôpitaux publics, le mutisme semble être le mot d’ordre sous prétexte que les interlocuteurs du corps médical ont besoin d’autorisation venant de leurs supérieurs hiérarchiques. Mais quand il s’agit de journalistes étrangers, curieusement, le traitement est différent. A preuve, la dernière interview qu’une « responsable » du ministère a accordée à un média étranger, sur l’affaire Ambohimalaza, et qui a pourtant viré au ridicule.

Des questions sans réponses

En analysant la situation dans cette affaire d’empoisonnement à Ambohimalaza, bon nombre d’observateurs émettent des questions qui demeurent, pour le moment, sans réponses. La pratique de la médecine à Madagascar serait – elle en train de montrer ses limites ? Puisque la situation est à la fois grave et inédite, plus d’un se demande pourquoi le ministère ou les responsables au sein de l’HJRA ne font – il pas appel à l’expérience et au savoir – faire des médecins les plus chevronnés dans le pays. Pendant un mois entier, pourquoi avoir laissé les malades mourir un à un, pourquoi ne pas avoir changé le mode de traitement si besoin? La population et surtout, les familles endeuillées ou ceux qui ont encore des proches malades ont droit à des réponses précises et sans détour.

Ces derniers jours, plusieurs des proches des patients qui sont encore hospitalisés au service de réanimation ont avancé la proposition en vue d’une évacuation sanitaire des malades à l’étranger. Des propositions auxquelles le ministère devrait y répondre si cela est faisable ou pas. Si les responsables persistent dans l’absence de réaction et le mutisme des responsables concernés, avec la tournure qu’elle est en train de prendre, l’affaire risque de faire encore plus de bruits !

 

Sandra R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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