Certes, un ajustement ponctuel reste sur la table, notamment depuis la démission récente du ministre des Transports et de la Météorologie, emporté par le scandale autour des Boeing 777. Dans ce cas précis, un remplacement ciblé paraît inévitable. Le Premier ministre Christian Ntsay ne peut rester indéfiniment à l’intérim d’un département aussi important. Mais aller au-delà, c’est-à-dire ouvrir la voie à un remaniement plus large, ne fait pas l’unanimité.
Beaucoup y voient surtout la main de ceux qui rêvent d’intégrer le Gouvernement et entretiennent les rumeurs pour mieux servir leurs ambitions personnelles. Car, en dehors des cas de défaillance manifeste, l’opinion pense ici à un ou deux ministres, rien ne justifie objectivement un chamboulement de l’effectif gouvernemental à ce stade.
A la tête de la SADC, le Président Andry Rajoelina se doit de donner l’image d’un pays stable et cohérent dans ses choix politiques. Un Gouvernement qui change trop souvent perd en efficacité et en crédibilité. Madagascar, désormais sous les projecteurs régionaux, gagnerait davantage à miser sur la continuité et la consolidation plutôt que sur des réajustements dictés par des pressions de couloir.
La Rédaction